"Heil Hollande" : Jean Roucas regrette la forme mais pas le fond

Jean Roucas persiste et signe. Quatre jours après son dérapage sur Twitter où il comparait le gouvernement français au régime de l'Allemagne nazie, l'ancien humoriste et sympathisant du Front national affirme au micro de RTL qu'il ne regrette pas le fond de son message. "Je n'ai pas pondu le tweet le plus intelligent de ma carrière", reconnait-il. "Maintenant, pour le fond, pour ce qu'exprime le tweet que j'ai écrit, je ne regrette rien, je le revendique. La forme est maladroite et imbécile, je revendique le fond", martèle-t-il.

Dimanche 29 mars, en plein cœur du second tour des élections départementales, l'ancien imitateur du Bebête Show a publié sur Twitter : "Les méthodes du PS contre les candidats FN : incendies, menaces de mort, agressions. Valls et ses SA en action. Heil Hollande !".

Évincé du Théâtre des Deux Ânes

L'humoriste a ensuite rapidement fait marche arrière, expliquant qu'il ne voulait pas comparer le chef de l'État au dictateur allemand, avant d'annoncer son retrait du réseau social. Malgré ces précisions, l'humoriste a été évincé du Théâtre des Deux Ânes, où il se produisait depuis plusieurs années. Une décision prise par son ami Jacques Mailhot, qui s'est désolidarisé de ses propos, mais qu'il conteste toujours. 

"C'est inacceptable. Je n'ai pas commis de faute professionnelle au théâtre des Deux Ânes. Je rigole bien du communiqué de Jacques Mailhot. Je ne lui demande pas de cautionner quoi que ce soit à ma place. J'ai signé Jean Roucas, pas Jacques Mailhot. Je ne lui demande pas d'adhérer au Rassemblement bleu marine. Je ne fais pas de meeting sur scène. Je fais mon travail, je joue une pièce et je ne pousse pas les gens à aller s'inscrire au FN", se défend-il.

Une liberté d'expression à deux vitesses

Victime d'une injustice, selon lui, l'humoriste estime qu'il est l'objet d'un acharnement en raison de ses affinités politiques. "Je dis ouvertement que si j'étais affiché à gauche, je pourrais sortir les conneries et les horreurs que je veux, personne ne m'emmerderait. J'en suis persuadé", avance-t-il, plaidant pour la liberté d'expression. "Soit elle est pour tout le monde et à ce moment-là, c'est une grande valeur, pour laquelle il faut se battre, soit elle est sélective et elle n'existe pas".