Gouvernement Valls : le retour en grâce de Ségolène Royal
La présidente de la région Poitou-Charentes retrouve le gouvernement en qualité de numéro 3, à la faveur du remaniement officialisé mercredi 2 avril.
Ségolène Royal est de retour. La nouvelle ministre de l'Ecologie fait partie des rares entrants du gouvernement - ils ne sont que deux - et revient par la grande porte, en tant que numéro 3 de l'équipe dirigeante.
Éloignée du pouvoir pendant deux ans
La finaliste de la présidentielle 2007 restait politiquement sur deux défaites : la primaire socialiste de 2011, dont elle a été éliminée dès le premier tour. "C'est beaucoup de choses données, beaucoup de déception pour tous ceux qui m'ont soutenue", déclarait-elle, en larmes, le soir-même.
Viennent ensuite les législatives de 2012, où elle fut battue par le dissident socialiste soutenu par Valérie Trierweiler, Olivier Falorni. C'est après cette humiliation que Ségolène Royal s'est éloignée du pouvoir et de la lumière, préférant se concentrer sur la région Poitou-Charentes, dont elle est la présidente.
Un poids lourd de la majorité
Gardant sa liberté de parole, Ségolène Royal n'a pas hésité à critiquer le
gouvernement lorsque le besoin s'en faisait sentir. Ainsi avouait-elle sur le
plateau du Grand Jury, en mai dernier : "Est-ce que je serais
crédible si je disais que tout allait bien ?" Avant de faire comprendre à
tout le monde qu'elle était prête à entrer dans le gouvernement
: "Sans frustration ni attente exacerbée, je suis prête".
Toujours populaire auprès des sympathisants de gauche, Ségolène Royal reste un poids lourd de la
majorité. Elle n'a, en plus, jamais manqué de fidélité à la majorité ou émis de doute sur les compétences de François Hollande.
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