Après les municipales, place aux élections européennes. Le dépôt des candidatures se clôt ce vendredi 2 mai et la campagne officielle débute lundi.
Si le PS et l'UMP ont déjà présenté leurs candidats et leurs programmes, leurs projets restent flous aux yeux de nombreux Français. Dans cette drôle de campagne, seul le Front national est jusqu'ici parvenu à donner de la voix avec son refrain anti-européen.
"Oui à la France, non à Bruxelles". Le slogan et le programme du Front national sont clairs : le parti ne veut pas de l'Europe. Un message épuré, qui a le mérite de ne pas aborder les questions parfois techniques qui entourent l'institution européenne. Concrètement, c'est un programme fait de "non" : le parti entend parasiter l'institution de l'intérieur, en bloquant les lois au parlement.
Ce message, répété à l'envi, a l'avantage d'être aisément audible, et fait recette auprès de Français de plus en plus sceptiques face à l'Europe. Certains sondages placent même le parti frontiste en première position des intentions de vote.
Face au FN, l'UMP tente de s'imposer en défendant un programme plus pro-européen. Dans son programme dévoilé le 24 avril, le parti se dit "profondément attaché au projet européen" et propose de moderniser et d'améliorer l'Europe. Sauf que dans le même temps, 38 parlementaires UMP, dont Henri Guaino et Laurent Wauquiez, ont signé une tribune très critique envers l'Europe.
Cette cacophonie trouve ses ressorts dans la division historique qui clive le parti entre les fédéralistes et les eurosceptiques. D'où sa difficulté à défendre un programme d'une même voix. Dans ses conditions, l'UMP a plus de chance de récolter des suffrages à la faveur d'un vote sanction contre François Hollande, que sur son projet pour l'Europe.
Au PS, le programme a également été dévoilé, et sera défendu lors de meetings prévus un peu partout en France. Sauf que le parti a décidé d'axer sa campagne à gauche, et de critiquer l'austérité. Un positionnement peu évident alors que le parti est lui-même critiqué sur ce point par la gauche de la majorité, dans le cadre de la mise en oeuvre du pacte de stabilité.
Une schizophrénie qui n'a pas échappé à Pascal Durand, tête de liste EELV en Ile-de-France. Il dénonce, sans nommer les socialistes, les "euro-tartuffes" qui critiquent "les choix austéritaires d’une Europe dont ils ont pourtant voté et défendu tous les plans successifs", dans une tribune publiée sur le jdd.fr.
Les autres partis peuvent-ils tirer leur épingle du jeu ? Pour l'instant l'UDI, orpheline de Jean-Louis Borloo, le Front de gauche et EELV peinent à décoller dans les sondages. Il leur reste trois semaines pour faire entendre leur voix.
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