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Éric Zemmour : "Poutine n'est pas Staline"
CHRONIQUE - La guerre des déclarations fait rage entre Russes, Américains et Européens après l'entrée de forces russes en Crimée. Vladimir Poutine y est-il allé trop fort ?
Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, le 26 février 2014 dans sa résidence de Novo-Ogaryovo (illustration)
Crédit : AFP / MIKHAIL METZEL
Pour Éric Zemmour, la "guerre de Crimée" traduit le "sempiternel conflit entre les classiques et les modernes". Et Vladimir Poutine n'est pas un moderne, c'est un "tradi qui la joue à l'ancienne". Il est accusé d'être un homme de la Guerre froide. Erreur : c'est un homme du XIXème siècle. Pour lui, et pour reprendre le théoricien militaire Clausewitz, "la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens". Seul compte le rapport de forces.
Les deux meilleurs amis de la Russie ? L'armée et la flotte. Face à la Russie, l'Union européenne, "une créature du XXIème siècle". Ses armes : le marché, la norme, le droit et les médias. Pour Éric Zemmour, ce "soft power" a été efficace en Ukraine où des manifestants de rue ont renversé un pouvoir légal "sans que les grands démocrates patentés en Europe ne trouvent à redire".
Aujourd'hui, face à l'action militaire de Poutine, l'UE menace d'exclure la Russie du G8. "Face à un homme du XIXème siècle, l'homme du XXIème siècle est comme un type de 60 kilos face à un autre de 120 : il se tait", explique Éric Zemmour. Pourtant, la France devrait être bien placée pour comprendre l'homme du Kremlin.