Voix, posture, allure : on avait découvert pendant la campagne de la présidentielle que François Hollande aimait à imiter François Mitterrand, rappelle Éric Zemmour, pour qui "il en cherche aussi l'héritage dans le machiavélisme".
Premier indice : dans le nouveau gouvernement, Manuel Valls n'a aucun homme à lui, "entouré au mieux d'indifférents, au pire d'ennemis". Ensuite, les poids-lourds passeront au-dessus de sa tête pour chercher leurs instructions directement à l'Élysée. Le Premier ministre a aussi dû maintenir Christiane Taubira à la Justice, alors q'il avait contesté sa réforme pénale.
Une situation qui rappelle celle de 1988 avec le gouvernement Rocard. "Valls devrait s'en souvenir, il en était", note Éric Zemmour. À l'époque, le président Mitterrand n'avait pas laissé le Premier ministre choisir son gouvernement. Pendant trois ans, Rocard a vécu "l'enfer", privé d'autorité sur les Joxe, Lang, Dumas ou Bérégovoy.
Avec Hollande et Valls, ce sera bis repetita ! Certes, on ne retrouve plus aujourd'hui la même densité d'hommes en terme intellectuel et idéologique. Mais les méthodes et les objectifs sont "copiés, presque calqués", explique Éric Zemmour.
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