Éric Zemmour : "Les européennes, troisième tour des municipales"
CHRONIQUE - Les municipales sont passées. François Hollande en a tiré les conclusions en nommant un nouveau premier ministre. Mais déjà se profilent les élections européennes. En réalité, le troisième tour.
Pour Éric Zemmour, c'est dimanche 30 mars, au soir du deuxième tour des élections municipales perdues par la gauche, que le décor des prochaines élections européennes a été posé. Cela s'est fait en quelques minutes. Premier temps : à la télévision, Marine Le Pen somme Pierre Moscovici d'abandonner le "pacte de responsabilité". Deuxième temps, quelques minutes plus tard : le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, somme le même ministre de l'Économie de mettre enfin en œuvre ce "pacte de responsabilité".
"Il y a une ligne continue qui va d'Alain Juppé jusqu'à Manuel Valls, en passant par les chiraquiens de l'UMP, l'UDI et François Bayrou", explique Éric Zemmour. Selon lui, cette "complicité politique et idéologique" entre l'UMP et le PS sera "révélée crûment" par les européennes.
Les deux grands vainqueurs du prochain scrutin sont déjà connus de notre chroniqueur. D'abord, le Front national, qui "pourra récupérer les voix des habitants modestes du péri-urbain qui avaient choisi Marine Le Pen en 2012 mais qui n'ont pu voter pour le FN aux municipales. Ensuite, l'UMP qui "récupérera ses électeurs de droite qui craignent l'abandon de l'euro mais aussi des socialistes tendance catholique de gauche dégoûtés par l'amateurisme présidentiel".
L'histoire des européennes, "la présidentielle du pauvre", reviendrait ainsi à ses débuts.
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