Législatives 2024 : la gauche présente les détails de son programme économique

L'eurodéputé Place Publique Raphaël Glucksmann a appelé les candidats de l'alliance de gauche Nouveau front populaire à se retirer au second tour des législatives s'ils sont arrivés troisième, en cas de triangulaire, afin de faire battre le Rassemblement national (RN).

"Même quand il y a des triangulaires, je n'hésiterais pour qu'il y ait un retrait si jamais les candidats du nouveau Front populaire sont troisièmes et ne sont pas en mesure de battre le Rassemblement national", a-t-il déclaré sur France 5. "Parce que mon seul objectif, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas 300 députés" du RN à l'issue du second tour qui aura lieu le 7 juillet. La majorité absolue à l'Assemblée nationale se situe à 289 sièges.

Gérald Darmanin ne sera plus ministre de l'Intérieur en cas de défaite de la majorité aux élections législatives le 7 juillet, et ce même avant l'ouverture des Jeux olympiques, a-t-il déclaré vendredi à l'AFP.

"Si jamais le RN ou LFI venaient à l'emporter, je ne serai en aucun cas ministre de l'Intérieur, même pour quelques semaines supplémentaires", a dit M. Darmanin.

"Si nous perdons les élections nationalement, nous n'avons plus de légitimité" et "je n'irai pas travailler avec M. Bardella ou M. Mélenchon", a-t-il insisté.

La campagne des législatives bat son plein et déjà plus d'un million de procurations ont été enregistrées, selon le ministère de l'Intérieur C'est 6,2 fois plus que lors du précédent scrutin de 2022 à la même période. Contrairement aux votes des 30 juin et 7 juillet, les dates du scrutin de 2022 étaient connues à l'avance. Les demandes de procurations avaient donc pu s'étaler dans le temps.

"J'ai été dissous moi à l'époque par le président Chirac", a témoigné vendredi à Marseille Renaud Muselier devant Gabriel Attal, alors que le Premier ministre est en désaccord avec la décision d'Emmanuel Macron de provoquer des élections législatives anticipées. Cet ancien secrétaire d'Etat de Jacques Chirac avait apporté en 2017 son soutien à Emmanuel Macron avant de s'allier avec le parti présidentiel aux élections régionales de 2021.

"Je suis le seul dans toutes les instances politiques encore vivant dans cette histoire-là", mais "j'ai été réélu" grâce à des soutiens qui avaient un "savoir-faire militant", a complété le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme pour encourager le jeune Premier ministre, menacé de quitter son poste au bout de six mois.

"Je souhaite redevenir présidente de l'Assemblée nationale. C'est là que je suis la plus utile",a déclaré vendredi sur France Bleu Yaël Braun-Pivet (Renaissance). L'ancienne titulaire du perchoir a mis en avant le "lien étroit" qu'elle a noué avec le président du Sénat, Gérard Larcher (LR). "Je crois que les Français ont besoin d'un Parlement (...) républicain (...), c'est ce que nous incarnions", a argué Mme Braun-Pivet, candidate à sa propre succession dans les Yvelines.

Une perspective qui laisse sceptique un cadre de Renaissance. "Je pense qu'on sous-estime le choc" que représentera une large victoire du Rassemblent national, commence-t-il. "Si demain le RN a 220 députés, qu'il faut aller composer une espèce de majorité de bric et de broc alternative, tous ceux qui sont des sortants dans des positions clés, à mon avis, ils sont balayés", tranche-t-il.

Marine Le Pen a estimé vendredi qu'"il ne restera au président (de la République) que la démission pour sortir potentiellement d'une crise politique", en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une "demande" de sa part, mais d'un "constat".

"Je n'appelle pas Emmanuel Macron à démissionner. Je suis respectueuse des institutions. Je note juste que, quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique, il y a trois possibilités", a-t-elle expliqué en marge d'un déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle entend se faire réélire députée.

"Il y a le remaniement, il y a la dissolution ou il y a la démission du président. Le remaniement, pour le coup, dans cette circonstance, ne m'apparaîtrait pas extrêmement utile. La dissolution vient d'être opérée pendant un an. Il ne restera donc au président que la démission pour sortir potentiellement d'une crise politique", a estimé Mme Le Pen.

Les ténors de l'Union de la Gauche ont présenté ce 21 juin un chiffrage précis de leur programme où toutes les dépenses sont financées. Le nouveau Front Populaire a prévu un calendrier en trois phases. D'abord l'urgence, dans les premières semaines après les élections, c'est la phase dite de rupture.

Cette phase comprend un SMIC porté à 1 600 euros net, le point d'indice des fonctionnaires et les APL augmentés de 10 %, les réformes des retraites et de l'assurance chômage supprimées : un total de 25 milliards d'euros, financées par le rétablissement de l'impôt sur la fortune avec une dimension climatique et la taxation des superprofits.

Le journal RTL

LÉGISLATIVES - La gauche présente son programme chiffré

22/06/2024 à 00:00 — 02m04s

RTL vous aide à faire votre choix jusqu'au 1er tour des Législatives en détaillant le programme des différents partis en lice pour les scrutins des 30 juin et 7 juillet prochains. Qu'en est-il en matière de diplomatie et d'international ? Éclairage signé Vincent Serrano pour RTL.

RTL Midi

LÉGISLATIVES - Comparatif des programmes : la diplomatie et l'international

21/06/2024 à 12:32 — 04m15s

Plusieurs centaines d'artistes, dont Clara Luciani, Eddy de Pretto, Gaël Faye et le groupe Shaka Ponk, appellent à faire barrage à l'extrême droite lors des élections législatives, dans une tribune publiée vendredi à l'occasion de la Fête de la musique.

"Le monde des arts et de la culture est en prise directe avec la société et ses évolutions. Il existe par la rencontre de l'autre, la découverte de ses différences, l'expression de l'intime, dans le respect des identités et de la diversité", écrivent-ils dans cette tribune publiée avec le Syndicat des musiques actuelles (SMA) sur le site internet des Inrocks.

"Il participe à la construction collective d'un avenir durable, vivable, désirable, plus juste. Autant de notions incompatibles avec les idées de l'extrême droite", ajoutent les signataires, qui comptent aussi dans leurs rangs Miossec, Yael Naim ou encore l'ex-représentante de la France à l'Eurovision Barbara Pravi.
Mise en ligne vendredi pour la Fête de la musique, cette tribune revendique la signature de plus de 500 artistes.

"On va attendre. Personne ne pense que le RN ou le Nouveau Front populaire aura la majorité absolue". La perspective d'un virage politique radical ouverte par la dissolution surprise de l'Assemblée nationale a plongé les plus hauts fonctionnaires du pays dans le doute.
Policiers, magistrats, préfets ou ambassadeurs sollicités par l'AFP s'interrogent sur leur attitude en cas de victoire aux élections législatives d'un camp dont ils ne partagent pas forcément les convictions.
A une semaine du premier tour, ces grands commis de la République restent dans l'expectative. La plupart s'accordent à prévoir "plus de bordel" si le résultat des urnes conduisait à une Assemblée sans majorité claire, avec, selon un préfet en poste depuis plus de vingt ans, "une interrogation sur la capacité à agir".

Dans la préfectorale, les serviteurs de l'Etat mettent tous l'accent sur leur "rôle fondamental": "Assurer la continuité de l'Etat", "être garant des institutions républicaines et démocratiques". "La neutralité est au centre de la déontologie de la haute fonction publique", insiste l'un d'eux.

A neuf jours du premier tour des législatives, la gauche a détaillé vendredi son ambitieux programme de relance budgétaire, avec 25 milliards de dépenses supplémentaires dès 2024, et récusé les accusations de Gabriel Attal et du patronat qui dénoncent "un matraquage fiscal".

Selon le chiffrage présenté lors d'une conférence de presse des représentants du Nouveau Front populaire, les dépenses publiques supplémentaires pourraient atteindre 150 milliards fin 2027 pour des recettes équivalentes, largement à la faveur d'une hausse de la fiscalité.
Parmi les mesures phares dès 2024, l'instauration d'un impôt sur la fortune (ISF) "avec une composante climatique". Celui-ci rapporterait 15 milliards d'euros, tout comme une taxe sur les superprofits.
Ces 30 milliards d'euros serviraient à financer notamment la revalorisation des allocations personnelles au logement (APL) de 10%, l'abrogation des réformes des retraites et de l'assurance-chômage et une hausse de 10% du point d'indice des fonctionnaires.

RTL vous aide à faire votre choix jusqu'au 1er tour des Législatives en détaillant le programme des différents partis en lice pour les scrutins des 30 juin et 7 juillet prochains. Qu'en est-il en matière de diplomatie et d'international ?

Éclairage signé Vincent Serrano pour RTL. ⤵

RTL Midi

LÉGISLATIVES - Comparatif des programmes : la diplomatie et l'international

21/06/2024 à 12:32 — 04m15s

Ça se confirme : Emmanuel Macron n'a pas la côte. L'image du chef de l'État s'est considérablement écornée, selon notre baromètre BVA. C'est simple, jamais Emmanuel Macron n'a été aussi impopulaire. Comment cela va-t-il se traduire dans les urnes aux Législatives ?

Analyse signée William Galibert pour RTL. ⤵

RTL Midi

MACRON - Comment le rejet du Président se traduit-il en intentions de vote ?

21/06/2024 à 13:09 — 04m54s

Le Nouveau Front populaire, qui rassemble plusieurs forces de gauche, a proposé vendredi d'instaurer, en cas de victoire aux législatives anticipées, un impôt sur la fortune renforcé qui pourrait rapporter 15 milliards d'euros dès 2024. "Nous réinstaurons immédiatement un ISF avec une composante climatique à 15 milliards d'euros", a affirmé Alexandre Ouizille, sénateur socialiste de l'Oise, au cours d'une conférence de presse annonçant le chiffrage du projet de la coalition de gauche en vue des élections législatives.

La sécurité et la justice figurent parmi les principales préoccupations des Français à l'approche des élections législatives anticipées des dimanches 30 juin et 7 juillet. Mais quelles ambitions portent les partis avec leurs programmes ? Sanctionner davantage les mineurs est l'une des promesses du Rassemblement national (RN) et de la majorité présidentielle.

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RTL Midi

Législatives 2024 : quelles sont les propositions des candidats sur la sécurité et la justice ?

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a promis vendredi de réduire le déficit public du pays à 3% du PIB en 2027 en cas de victoire aux élections législatives, après avoir été épinglé par Bruxelles sur ce sujet.

Interrogée sur le cas d'un duel entre un candidat RN et un candidat de la majorité présidentielle, "nous appellerons à voter contre le Rassemblement national (...) C'est ce que nous avons toujours fait", a déclaré Mme Panot sur BFMTV/RMC.

1.055.067 procurations ont été établies entre le 10 et le 20 juin, a indiqué le ministre de l'Intérieur ce vendredi 21 juin, dépassant ainsi celles pour les législatives de 2022 (1.021.350).

"Éric Estrosi a trahi tout le monde. Je dis à Marine Le Pen qu'elle a beaucoup de soucis à se faire sur cet accord contre nature", a déclaré Christian Estrosi sur Europe 1 ce vendredi.

"Le Front populaire c'est un danger économique, c'est bienvenue au Venezuela. S'ils mettaient en place leur programme en 48h le FMI débarque à Bercy. C'est un mouvement liberticide, antisémite", estime Philippe Ballard, député RN de l'Oise.

"La lecture du programme du Nouveau front populaire et les comportements de La France insoumise sont loin d'être majoritaires à gauche. Jean-Luc Mélenchon a fait sa purge et il est en train de reconfigurer son appareil électoral", estime sur RTL Julien Dray, ancien député socialiste.

La peur semble avoir changé de camp dans l'esprit des Français. Ce qui les inquiète le plus désormais, ce serait une victoire du Nouveau Front populaire. 55% se disent inquiets d'une victoire du Front populaire. Et ce ne sont pas simplement les plus de 50 ans ou les retraités qui regardent d'un mauvais œil l'alliance de Jean-Luc Mélenchon et de ses partenaires de gauche.

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RTL Matin

LÉGISLATIVES - Le Nouveau Front populaire fait-il peur aux Français ?

21/06/2024 à 08:40 — 01m32s

Si Jordan Bardella est élu Premier ministre, Jean-Philippe Tanguy sera-t-il nommé ministre de l'Économie ? "Non. Je suis à la disposition de Jordan Bardella. Je ne veux pas que ça interfère dans le processus électoral", dit-il.

Le RN abrogera-t-il la réforme des retraites ? "À l'automne oui", répond Jean-Philippe Tanguy. "Jordan Bardella a rappelé sa position, la réforme sera abrogée. C'est une réforme compliquée, on a besoin de discussion avec les partenaires sociaux. Si on est élu, Jordan Bardella sera le Premier ministre de tous les Français", dit-il précisant que l'âge pivot "reviendra à 62 ans".

Le RN souhaite la baisse de la TVA sur les produits énergétiques. "Là où la négociation est plus ardue, c'est sur le carburant. On obtiendra une dérogation temporaire comme l'avait eu la Pologne", dit Jean-Philippe Tanguy, député RN sortant de la Somme qui assure que le carburant coutera moins cher "dès cet été". "C'est entre 12 et 16 milliards d'euros", dit-il.

Selon notre sondage Harris Interactive, le RN domine très largement la future Assemblée. Il emporterait 235 à 282 sièges, dont 15 à 30 pour ses alliés Ciottistes. Ce n'est pas tout à fait assez pour avoir une majorité absolue, même dans l'hypothèse haute puisqu'il faut pour cela 289 députés. Le nouveau Front populaire étant dynamique, il pourrait compter sur 135 à 165 sièges. En troisième position, le bloc macroniste, en légère progression, mais avec seulement 95 à 130 sièges contre 250 aujourd'hui.

RTL Matin

LÉGISLATIVES - À quoi pourrait ressembler l'Assemblée le 7 juillet ?

21/06/2024 à 07:26 — 01m22s

"Comme beaucoup de gens, on est tous perdus, assure le chanteur Soprano sur RTL". "Pour qu'on en arrive au point que certains qui n'ont peut-être pas des idées de division se mettent à voter des partis qui sont dans la division, ça veut dire que ceux qui étaient avant n'ont pas fait le boulot, on est un peu perdus, les jeunes ne s'intéressent plus à la politique. Alors qu'une des libertés qui nous restent aujourd'hui, c'est le vote."

Les invités de RTL

DOCUMENT RTL - Soprano face à la montée du RN : "Une des libertés qui nous restent, c'est le vote"

Dix jours après avoir annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, la popularité d’Emmanuel Macron s'effondre. Selon notre sondage BVA Xsight pour RTL, seuls 26% des Français déclarent avoir une bonne opinion de lui (-6 points en un mois), contre 74% (+6) qui en ont une mauvaise opinion. Le chef de l'État n'a jamais été aussi impopulaire, y compris au moment de la réforme des retraites ou pendant le mouvement des "gilets jaunes".

Gabriel Attal

INFO RTL - La cote de popularité d'Emmanuel Macron s'effondre après la dissolution de l'Assemblée, selon notre sondage

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé jeudi dans une interview au Figaro que le programme économique du Nouveau Front populaire coûterait 200 milliards d'euros sur cinq ans à la France, mais en rapporterait 230.

"Selon les calculs de notre parti, à horizon cinq ans, il y aura un total de 200 milliards d'euros de dépenses publiques et 230 milliards de recettes pour l'État. Comment ? Par un coup de fouet à l'activité. La dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation, qui, elle, produit de l'emploi et des recettes fiscales", estime le fondateur de LFI.

"Notre programme augmentera le pouvoir d'achat par le blocage des prix et les baisses d'impôts pour 92% des contribuables", ajoute-t-il.

L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s'est dit "en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche" pour les élections législatives, jeudi lors d'une réunion publique en Charente-Maritime.

"Si je suis en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche, ce n'est pas parce que j'ai cessé d'être de gauche c'est parce que j'ai considéré que l'alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche", a déclaré Bernard Cazeneuve, en déplacement à Puilboreau (Charente-Maritime) pour soutenir le député sortant Olivier Falorni, candidat sous l'étiquette divers gauche et qui siégeait dans le groupe Modem.

"Jamais dans son histoire, même au moment du Front populaire, nous n'avons vu la gauche s'allier avec l'extrême gauche", a ajouté l'ancien Premier ministre, citant "l'union de la gauche" réalisée par François Mitterrand en tenant à l'écart "les forces qui mettaient une ardeur particulière à se tenir à distance des principes de l'Etat de droit au motif que la révolution est toujours plus belle que l'ordre républicain."

Une enquête pour "violence en réunion" a été ouverte jeudi à Saint-Etienne, selon le parquet de la ville, après une "bousculade" lors de laquelle un candidat RN aux élections législatives a affirmé à l'AFP avoir été agressé.

Les faits se sont produits vers 11h30 sur un marché près de la Bourse du travail où "une bousculade, des insultes et des projections d'eau et de farine" se sont produits, a précisé le parquet, ajoutant que l'enquête a été ouverte par la police.

Interrogé par l'AFP, Hervé Breuil, 70 ans et candidat dans la 2e circonscription de la Loire, a affirmé qu'il avait été "agressé" par "un groupe d'individus masqués".

Selon un militant qui l'accompagnait, les agresseurs présumés étaient "quatre (...) habillés tout en noir" et auraient agi dans le cadre "d'une attaque coordonnée, précédée de repérages".
Porteur d'un pacemaker, M. Breuil a ensuite expliqué qu'il a été conduit aux urgences du CHU où il a passé des examens.