1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Emmanuel Macron : "On a fait beaucoup de choses à moitié"
3 min de lecture

Emmanuel Macron : "On a fait beaucoup de choses à moitié"

Dans les colonnes du "Journal du Dimanche'", l'ancien ministre de l'Économie est revenu sur son choix de démissionner du gouvernement et sur son avenir politique.

Emmanuel Macron lors d'un meeting de En Marche
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
Maxime Magnier
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Un départ en grande pompe, puis une interview. Ce dimanche 4 septembre, dans le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron se livre. Le tout récent ancien-ministre de l'Économie revient sur son choix de démissionner du gouvernement, admettant une décision "douloureuse" et rejetant l'idée qu'il serait un déserteur : "Déserter, c’est quitter le champ de bataille. Des batailles, j’en ai mené au sein du gouvernement. J’en ai perdu et j’en ai remporté", affirme-t-il, avant d'ajouter : "Je n'ai pas arrêté d’essayer, de proposer, de pousser".

Respectueux d'un président de la République qui l'a appelé au gouvernement alors qu'il "connaissait [ses] convictions", le jeune haut fonctionnaire s'estime "constant dans [son] comportement" et justifie son départ : "Si l’on veut réussir, on ne peut pas faire les choses à moitié, et malheureusement on a fait beaucoup de choses à moitié ! Le choix a été fait de ne pas engager une deuxième étape des réformes économiques comme je le proposais avec la loi Noé. Nous avons eu une autre divergence après les attentats et un dissensus sur la déchéance. J’aurais souhaité qu’on aille plus loin sur la politique européenne. J’ai exprimé les désaccords de manière apaisée, dès le début".

Une volonté de "rassembler"

Pas encore officiellement candidat, Emmanuel Macron ne fait aucune annonce clé sur son avenir dans les colonnes du JDD, mais rassure sur un éventuel cumul de son statut de haut fonctionnaire et de candidat à la présidentielle : "Je serai cohérent et sensible à la nécessité d'exemplarité". Surtout, il dévoile sa vision du champ politique actuel, estimant que "chaque camp vit dans l'espérance qu'un homme providentiel va permettre de masquer ses contradictions internes. C'est en cela que le système est cliniquement atteint. Et à mes yeux, la chorégraphie des primaires n'est que le symptôme de ces incohérences." Dès lors, le projet de l'ancien banquier d'affaires, "c'est rassembler autour d'un même diagnostic, des mêmes valeurs, des mêmes projets, plutôt que de chercher à gagner par des accords d'appareils."

Plus précisément, l'ancien ministre veut "un large rassemblement autour des idées du progrès", estimant que "cette réconciliation est la clé du succès". Après sa démission, Jean-Christophe Lagarde lui a d'ailleurs tendu la main, une décision "courageuse" quand "d'autres ont considéré qu'au contraire, il ne fallait pas même [lui] parler". Et s'il n'est "pas un centriste", Emmanuel Macron affirme tout de même sa volonté de "travailler avec tous les progressistes, y compris les centristes. De manière claire et sur la base de projets communs."

Emmanuel Macron dresse un premier bilan

À lire aussi

Enfin, s'il ne dit mot d'une candidature officielle dans son interview, l'ancien locataire de Bercy dresse tout de même un bilan de ses forces et revendique 75.000 adhérents avec son mouvement politique, même s'il ne bénéficie d'"aucune subvention publique, là où toutes les autres formations politiques reçoivent plusieurs millions d'euros." Qu'importe, il va "solliciter des dons partout, en France et à l'étranger, de façon contrôlée et transparente. La démocratie n'a pas de prix, mais elle a un coût."


Son objectif est clair : "Que les idées progressistes soient présentes au second tour de l'élection présidentielle et gagnent pour pouvoir transformer notre pays". "Je dénonce le cynisme du système politique qui compte faire de la présence du Front national au second tour le marchepied de l'accession au pouvoir de tel ou tel camp", explique-t-il. 

Nicolas Sarkozy, le "héraut du conservatisme"

Aux antipodes de cette vision d'une gouvernance unie, le fondateur d'En Marche ! voit Nicolas Sarkozy comme "un des hérauts du conservatisme" dont la "vision de l'identité française est une forme de rabougrissement de la France". Plus encore, Emmanuel Macron estime que l'ancien président "exprime la brutalité sociale, le cynisme, l'irresponsabilité dans sa politique européenne. Il dit défendre la laïcité au nom de l'unicité du pays, mais ce qu'il propose fracture au contraire le pays et nourrit les communautarismes : c'est incohérent."

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte