"Plutôt la droite que le FN? À condition qu'il y ait une différence!" s'interroge ce mercredi matin 9 décembre Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au Monde. Le dirigeant du Parti de gauche y explique qu'il ne donnera pas de consigne de vote en PACA et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où les candidats de gauche se sont retirés du second tour des élections régionales pour contrer le FN.
"Si monsieur Estrosi (LR, PACA) veut mériter des votes de gauche, c'est à lui de montrer qu'il est radicalement différent du FN et non pas identique comme beaucoup de gens le pensent dans nos rangs. Idem pour Xavier Bertrand" (LR, Nord), poursuit l'ancien ministre.
Il assure par ailleurs comprendre "la réaction d'honneur blessé" de Jean-Pierre Masseret, le candidat socialiste qui a maintenu sa candidature au second tour dans le Grand ESt malgré les consignes du PS et l'appel de Manuel Valls à voter pour le candidat Les Républicains. Une obstination qui lui a valu de perdre son investiture.
La montée du FN arrange beaucoup de monde
Jean-Luc Mélenchon
"Je ne veux pas trancher entre des nuances de xénophobie et de cruauté sociale", a précisé par la suite Jean-Luc Mélenchon sur France Info, renvoyant le président de la République et le Premier ministre à leur "cynisme total" dans le regroupement à gauche obtenu dans la quasi-totalité des régions. "Ne tournons pas autour du pot, la montée du Front national arrange beaucoup de monde", a-t-il soupiré.
"Dès lors qu'on a la garantie qu'elle (Marine Le Pen) sera présente au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017, il n'y a pas besoin d'inventer un programme", a-t-il fustigé. "Ils sont en train d'arriver à provoquer ce qu'ils espéraient, c'est-à-dire un mouvement du PS et des centristes en faveur d'un improbable front pour faire barrage au FN", a-t-il décrit.
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