Ségolène Royal ne veut pas de l'écotaxe. La ministre de l'Ecologie réclame une "remise à plat" de cette mesure depuis son arrivée au gouvernement et multiplie les pistes de réflexion pour l'enterrer et la remplacer.
Son cheval de bataille privilégié semble être les routiers étrangers. Ségolène Royal souhaite en effet les voir payer pour avoir le droit de rouler dans l'Hexagone. "Ce serait tout à fait légitime qu'un camion étranger qui traverse tout le pays contribue et paie pour l'entretien des routes qu'il utilise. Est-ce que l'écotaxe permet cela, aujourd'hui, telle qu'elle est conçue ? Non. Elle fait payer à la fois les camions français et étrangers", déplore-t-elle.
La numéro trois du gouvernement dispose donc de deux solutions : obliger les camions étrangers à prendre l'autoroute ou leur faire payer une vignette à la frontière. Ancienne ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet approuve l'idée de faire payer les camions étrangers mais y voit un inconvénient de taille.
"Aujourd'hui, les camions étrangers ne paient rien quand ils ne passent pas par l'autoroute. Vous pouvez avoir un camion étranger qui traverse la France et qui ne paie rien, même pas la taxe sur l'essence. Mais il y a aussi des règles européennes et on ne peut pas, pour le même service ou pour le même usage de la route, faire payer différemment", estimait-elle au micro de RTL, le 16 avril dernier.
"La Suisse a mis en place le système en 2001 alors qu'elle a accepté de laisser les camions de 28 tonnes, jusque-là interdits. En Allemagne, le gouvernement vient d'annoncer la mise en place d'une taxe sur les camions étrangers car seuls les Allemands payaient pour l'entretien des routes. Idem en Belgique", expliquait d'ailleurs notre journaliste économique, François Lenglet.
Si elle ne l'a pas dit explicitement, Ségolène Royal a entrouvert la porte à une taxation des sociétés d'autoroute. La ministre a d'abord laissé entendre que le gouvernement Villepin les avait privatisées "en dessous de leur prix", insistant ensuite sur les "8,5 milliards de chiffre d'affaires" et les "2 milliards de bénéfices" qu'elles dégagent.
Comme un message caché, la ministre a tenu à préciser qu'elle ne voulait pas "déstabiliser les entreprises" mais a rappelé qu'elle avait "la responsabilité de l'intérêt général". Un intérêt général qui ne devrait donc pas passer par l'écotaxe.
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