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Discours de Valls : Marine Le Pen dénonce des "choix mortifères"
La patronne du parti d'extrême droite estime que Manuel Valls et son gouvernement "de combat" envoient "la France dans le mur".
Marine Le Pen, le 30 mars, à Nanterre. (archives)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Marine Le Pen n'a pas été convaincue par Manuel Valls. La présidente du FN a en effet jugé mardi 8 avril, à l'issue de la déclaration de politique générale du Premier ministre à l'Assemblée, que "le gouvernement envoie la France dans le mur".
"De ce discours sans envergure, il n'y a qu'une seule chose à retenir: le gouvernement socialiste envoie la France dans le mur, en poursuivant une politique bruxelloise déjà mise en oeuvre par l'UMP, et qui, chaque jour, fait un peu plus la preuve de ses échecs", écrit Le Pen dans un communiqué. C'est, d'après elle, "un nouvel exercice de communication sur la forme et une confirmation des choix mortifères de l''UMPS' sur le fond".
"Il n'a d'ailleurs rien annoncé que ce que nous savions déjà: préparation d'une terrible cure d'austérité dictée par l'UE, adaptation sociale et territoriale de notre pays sur la base du modèle allemand; à ce sujet le nouveau premier ministre s'est fait le porte-parole de la caste qui veut fragmenter la France en grands Länder", écrit-elle encore.
Un "exercice de communication"
La patronne du parti d'extrême droite salue toutefois deux intentions tout en disant aussitôt ne pas croire à leur concrétisation: ainsi, "Manuel Valls reconnaît certes toutes les souffrances que l'euro cher fait endurer à notre économie depuis plus de dix ans, mais n'apporte, après ce constat, pas le moindre début de solution".
De la même manière, "ce ne sont pas les annonces d’allègements de charges patronales et salariales non financés qui tromperont quiconque: ces promesses ont un fort goût électoraliste à quelques semaines du scrutin européen".
Devant l'Assemblée nationale, Valls a promis aux Français la "vérité" et "l'efficacité" de son gouvernement, avec notamment un big bang territorial, au service du redressement d'un pays qui ne croit plus en lui-même.
