Dieudonné : "Valls a raison", estime Bernard-Henri Levy

L'écrivain Bernard-Henri Levy a affirmé soutenir le ministre de l'Intérieur Manuel Valls dans sa volonté de faire interdire les spectacles de l'humoriste controversé Dieudonné.

Dieudonné en train de faire une "quenelle", le 15 janvier, à Paris. (archives)

Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP

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L'écrivain Bernard-Henri Levy soutient l'intention du ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'interdire les spectacles de Dieudonné - l'humoriste controversé aux dérapages antisémites pour lesquels il a été plusieurs fois condamné - dans un entretien publié par Le Parisien Dimanche. "Les spectacles de Dieudonné ne sont pas des spectacles, mais des meetings" où "on prêche... le négationnisme, la haine des juifs, l'apologie des crimes contre l'humanité - toutes choses que la loi républicaine condamne", estime BHL.

"Valls l'a fait, Valls a eu raison"

"Il y a un moment où... il est du devoir de la parole publique de dire stop", a poursuivi l'écrivain. "Valls l'a fait, Valls a eu raison", assure-t-il.
Manuel Valls étudie depuis la semaine passée la possibilité de faire interdire ses spectacles à la suite d'un . Dieudonné a plusieurs fois été condamné pour des propos jugés antisémites.

"Il n'y a rien de commun, rien, entre le travail d'un humoriste dont la liberté d'expression et donc de provocation est effectivement sacrée, et l'entreprise d'un agitateur néonazi qui fait ouvertement campagne sur des thèmes qui ne sont pas des opinions mais des délits", estime-t-il. A propos de - geste de Dieudonné, antisémite pour certains, antisystème pour d'autres - reprise par des sportifs comme et , BHL est nuancé : il accorde le "bénéfice du doute" au premier mais pas au second.

Pour Tony Parker "l'histoire date d'il y a cinq ans et il s'en est expliqué", dit-il. "Anelka c'est autre chose", pense-t-il. "Il sait qu'il exprime ainsi son soutien à un agitateur dont le programme se résume à mettre sa quenelle (sic) 'dans le fion du sionisme'". A la question de savoir si le racisme et l'antisémitisme progressent en France, l'écrivain répond par l'affirmative. "Pour le racisme c'est évident, dit-il, pour l'antisémitisme, j'ai peur qu'il en aille de même".

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