"Ces dernières années, on nous a demandé 11 milliards d'euros d'économie, on nous en demande trop", témoigne Gilles Poux, maire communiste de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) au micro de RTL. Le congrès des maires débute sous haute tension à Paris ce mardi 21 novembre. Les élus reprochent à Emmanuel Macron de délaisser les communes. En accueillant 1.500 d'entre eux à l'Élysée mercredi 22 novembre, le président de la République tentera de rassurer les maires le lendemain, lors du discours de clôture du congrès.
Mais en attendant, les maires l’attendent de pied ferme, comme Gilles Poux. "Il s'agit de tout un tas de mesures qui finissent par s’attaquer à l'os, c'est-à-dire aux structures, aux politiques publiques, dans une ville comme la mienne qui a besoin d'action publique forte". L'élu communiste estime que l'action publique est en péril "si on nous réduit à 1,2% la possibilité d'augmenter les dépenses de fonctionnement, car cela signifie 2 millions d'euros d'économies supplémentaires chaque année."
Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap, de son côté, "trouve intéressant de faire des économies de bonne gestion". Selon elle, il est très difficile de s'exprimer sur les collectivités locales dans leur ensemble, car il existe des différences selon les quelques 35.000 entités. "Certaines sont extrêmement bien gérées, d'autres sont extrêmement mal gérées", affirme-t-elle.
Gilles Poux confirme que les collectivités locales ont dépensé plus mais "c'est aussi parce qu'on leur a demandé de faire plus de choses. Des responsabilités ont été transférées aux mairies."