Comment Les Républicains veulent refonder l'espace Schengen
REPLAY - INVITÉ RTL - Le traité européen de libre circulation ne permet pas de faire face à la crise migratoire actuelle, selon Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur et de l'immigration de Nicolas Sarkozy.

"Nous avons besoin de refonder l'Europe et de réécrire Schengen", affirme Brice Hortefeux, ce mercredi 16 septembre. "La crise migratoire que connait l'Europe sera durable", prévenait-il, dimanche 13 septembre, ajoutant que le rétablissement du contrôle aux frontière est "inéluctable" au sein de l'Union européenne. Les décisions successives de l'Allemagne, l'Autriche, la République tchèque et la Hongrie ont donné raison à l'ancien ministre de l'intérieur de Nicolas Sarkozy depuis.
Le député européen Les Républicains dégage trois axes essentiels qui permettraient d'adapter l'espace Schengen à la pression migratoire actuelle. Tout d'abord, Brice Hortefeux appelle à la définition d'un nouveau périmètre européen, comprenant "uniquement les États qui partagent et respectent des règles communes". Il pointe au passage "la faillite du système" en citant l'échec des négociations européennes de lundi 14 septembre. "Il y avait cinq États dans l'espace Schengen au début contre 26 aujourd'hui. On voit que ça ne marche pas", conclut-il.
Il faut créer un nouveau périmètre européen comprenant uniquement les états qui partagent et respectent des règles communes
Brice Hortefeux
Brice Hortefeux estime que la possibilité de suspendre la liberté de circulation et de rétablir le contrôle aux frontières doit être clarifiée et simplifiée pour faire face à des crises exceptionnelles. La procédure utilisée par l'Allemagne relève, selon lui, "d'un artifice prévu pour les troubles à l'ordre public comme les matchs de foot". Enfin, le député européen propose que les nouveaux textes devront prévoir la possibilité d'extraire ou de suspendre l'État qui ne serait pas capable d'assurer le contrôle de ses frontières. L'ancien ministre de l’immigration ajoute même que certains financements européens devraient être supprimés dans certains. Des propos qui font écho aux propos du ministre allemand de l'Intérieur, qui menaçait de réduire les fonds européens aux états s'opposant aux quotas.