Bretagne : des parlementaires interpellent Emmanuel Macron sur l'enseignement en breton
28 parlementaires bretons demandent à Emmanuel Macron de respecter son engagement en faveur de "l'héritage breton".

"Le breton, au titre des langues de France, entend légitimement être soutenu davantage par l'État." Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron mercredi 27 juin, 28 parlementaires de Bretagne interpellent le Président sur la situation des établissements scolaires du réseau "associatif, laïc et gratuit" Diwan - écoles, collèges et lycées où l'enseignement se fait en breton.
Quelques jours avant de comparer les bretons à la mafia, Emmanuel Macron en visite à Quimper (Finistère) le 21 juin, avait promis "un respect attentif à l'héritage breton et donc aux langues de Bretagne". Forts de cet engagement, les signataires du courrier menés par le député La République en Marche des Côtes d'Armor Yannick Kerlogot, soumettent au chef de l'État trois mesures pour soutenir le réseau Diwan qui selon eux "s'essouffle".
Pour assurer la stabilité aux salariés du réseau Diwan, les parlementaires préconisent la création d'un nouveau dispositif "dédié de salariés non-enseignants" et souhaitent repenser le "forfait scolaire" inégalement réparti entre les établissements. Tout cela permettrait d'allouer plus de moyens aux écoles, collèges et lycée du réseau.
Enfin, pour faciliter l'application de ces deux premières mesures, ils estiment qu'une "contractualisation des écoles avec l'Éducation nationale dès leur ouverture" est nécessaire. "Aujourd'hui une école Diwan qui se crée peut rester jusqu'à cinq ans sous un statut 'hors contrat' , constituant par là même un frein supplémentaire au développement du réseau", justifient les signataires.