Borloo se retire de la vie politique : l'UDI sous le choc

Jean-Louis Borloo a dit stop. Atteint par de sérieux problèmes de santé, l'ancien ministre de l'Écologie sous Nicolas Sarkozy met un terme à sa carrière politique, abandonne la présidence de l'UDI et celle du groupe centriste à l'Assemblée nationale. 

"Je n'ai pas, en l'état, toute l'énergie nécessaire pour remplir complètement toutes mes responsabilités", a-t-il écrit dans un courrier adressé dimanche à son parti, où l'annonce a eu l'effet d'une bombe.

Au siège de l'UDI, dans le XVe arrondissement de Paris, les mines étaient graves, dimanche 6 avril, en fin de journée. Dans une salle où les murs sont tapissés de photos de l'ancien maire de Valenciennes, les élus répondent aux journalistes. Tous sont complètement abasourdis. "Il va nous manquer notre figure. Jean-Louis Borloo fait partie des hommes politiques les plus populaires, ça ne fait aucun doute", dit Hervé Morin.

Il se retire à la veille de la "bataille absolue" de l'UDI

L'ancien avocat d'affaires avait réussi l'impensable. Réunir autour de lui la famille centriste et recréer des liens avec François Bayrou. Sa décision survient au pire moment politique pour l'UDI, après des municipales réussies et à quelques semaines de l'échéance des européennes, où il comptait occuper le devant de la scène. 

"Jamais une élection européenne n'a été aussi importante. Nous enverrons au Parlement européen des députés chevronnés. C'est notre bataille absolue", clamait-il encore au Grand Jury RTL, quelques jours avant son hospitalisation.

Une bataille à laquelle il ne participera pas. Une fois passé le choc, le bureau exécutif de l'UDI devra déjà organiser sa succession. Une perspective qui devrait passer par la tenue d'un congrès avant la fin de l'année. Au risque de voir resurgir les rivalités du passé.