Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) a présenté ses vœux pour la nouvelle année, ce mercredi 15 janvier. A cette occasion, il a appelé le président de la République à une baisse des charges "immédiate" en faveur des entreprises pour "crédibiliser" ses annonces faites la veille.
"Si le président veut crédibiliser le processus sur lequel il se propose d'engager la Nation, il peut le faire par une décision immédiate : la baisse des charges des entreprises de 4 et 6% en renonçant à l'usine à gaz qu'est le CICE (crédit d'impôt)", a lancé Jean-Louis Borloo devant les parlementaires centristes réunis à la Maison de la chimie. "Dans la semaine, il peut nous prouver que c'est vrai et que c'est pas bidon", a-t-il ajouté.
La veille au soir, Jean-Louis Borloo s'était dit "prêt à soutenir" le pacte de responsabilité des entreprises s'il est "concret". "On
peut craindre que l'horizon 2015 pour la baisse des charges s'apparente
à un enterrement et que la réduction des dépenses publiques ne soit pas
au rendez-vous", a-t-il dit. L'ancien ministre a souligné la
disparition de la grande réforme fiscale promise par le gouvernement il y
a quelques semaines. "Nous restons évidemment dans une opposition
constructive", a-t-il dit "mais nous sommes capables de surmonter sur
certains sujets particuliers ou complets le statut d'opposant", a-t-il
ajouté.
"L'année 2014 ne doit pas être l'année du tournis mais du tournant d'une France qui se remet en mouvement", a déclaré le patron de l'UDI. Il évoqué "la révélation" d'un président de la République "passé aux aveux". "Si ce n'est pas de la rhétorique, c'est une bonne nouvelle", a-t-il redit.
François Hollande a annoncé mardi la fin des cotisations familiales sur les entreprises afin de "poursuivre l'allègement du coût du travail" et faciliter les embauches, affirmant que le gouvernement engagerait sa responsabilité sur le "pacte de responsabilité" qu'il veut signer avec les patrons.
Par ailleurs, Jean-Louis Borloo a profité de ses vœux pour demander qu'une demi-journée soit consacrée dans les écoles à la
lutte contre le racisme et les discriminations, le 21 mars, journée internationale contre le racisme. Il souhaite une "une demi-journée consacrée au racisme, à
l'enrichissement par l'autre, à la République, à la lutte contre toutes
les racismes et les discriminations", a-t-il déclaré. "La réconciliation ce sont les symboles", a-t-il plaidé.
L'ancien Premier ministre François Fillon a lui aussi présenté ses vœux ce mercredi, en affirmant que le pacte de responsabilité proposé par François
Hollande n'était "qu'un slogan, une nouvelle usine à gaz". Selon lui, la politique économique présentée
par le président de la République pendant sa conférence de presse ressemblait "plus à un SOS qu'à un plan de sauvetage cohérent". En écoutant le chef de l’État, "j'ai eu le sentiment d'un élève qui découvre sa mauvaise copie", a-t-il déclaré.
Une semaine après les vœux de Jean-François Copé, président de l'UMP, l'ancien chef de gouvernement présentait les siens en tant que président de Force Républicaine, son club de réflexion, qui compte 12.000 adhérents environ et est soutenu par quelque 150 parlementaires. Dénonçant la "politique brouillonne" et le "laxisme budgétaire" qui ont jusqu'ici, selon lui, caractérisé la politique du président de la République, François Fillon a estimé que "François Hollande constate que la crise est plus longue" que prévu. "Ce n'est pas faute d'avoir été averti par l'opposition. Aujourd'hui, la réalité saute à la gorge du chef de l’État", a-t-il ironisé. Et d'affirmer : "Seul un électrochoc pourrait relancer le pays. Mais au lieu de cela, on se flatte à l’Élysée d'être plus pragmatique et habile alors qu'il faudrait parler et agir comme Churchill".
Sur "le pacte de responsabilité proposé aux entreprises (...) je veux bien prendre le président de la République au mot mais je ne m'en satisferai pas car nous n'en sommes pas au premier flou. Comme dit le proverbe, on ne chasse pas le brouillard avec un éventail", a-t-il également déclaré.
François Fillon a enfin fait allusion à la rumeur de liaison entre le François Hollande et Julie Gayet, demandant au président de "remettre de l'ordre dans ses affaires privées. La France mérite des débats de fond".
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