Attentats à Paris : "Le débat politique a toute sa place au moment où il faut comprendre ce qu'il s'est passé", selon Pierre Laurent
REPLAY - REPLAY / INVITÉ RTL - Le numéro 1 du PCF était ce vendredi dans la Cour des Invalides pour rendre hommage aux 130 victimes des attentats.
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, était ce vendredi matin 27 novembre, comme tous les responsables politiques français, dans la Cour des Invalides pour assister à l'hommage national aux 130 morts des attentats de Paris. Au micro de RTL, il salue le discours du président "très digne, très empreint d'humanité".
Le numéro 1 du PCF se devait d'être dans cette cour, aux côtés des responsables du Front National, du parti Les Républicains ou du PS, pour "signifier cette solidarité avec les familles" explique-t-il. Il assure que "les calculs politiques ou politiciens étaient étrangers" à sa démarche.
C'était d'abord une cérémonie dans laquelle il fallait penser aux familles
Pierre Laurent
Néanmoins, il ne faut pas oublier le débat politique, surtout dans ces moments, selon lui. Si pour le responsable communiste, le rassemblement des formations politiques pour exprimer la tristesse, condamner les attentats et exprimer la solidarité avec les familles est "absolument indispensable", cela ne veut pas pour autant dire que le débat politique ou démocratique doivent s'effacer. "Si le débat politique se mène dans la dignité, il a toute sa place dans un moment où il faut comprendre ce qu'il s'est passé et s'interroger sur les solutions durables" assure-t-il.
L'enjeu des régionales
Alors que les sondages donnent le FN favori en PACA et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie lors des prochaines élections régionales, Pierre Laurent tient à faire passer un message aux électeurs : "La pire des réponses à la situation actuelle est le bulletin de vote du FN". "Nous avons besoin de rassemblement, et pas de stigmatisation".
Il souligne par ailleurs le rôle important de son parti durant cette campagne : dans aucune région de France, il ne pourra y avoir une majorité mettant une politique de gauche sans les listes sur lesquelles le PCF est engagé. Et s'il souhaite comme le Premier ministre qu'aucune région ne passe sous le pouvoir du FN, il ne se rallie pas pour autant à Manuel Valls
