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Affaire des "écoutes" : Nicolas Sarkozy "est innocent", selon Valérie Pécresse

INVITÉE RTL - L'ancien président de la République connaîtra lundi le jugement du tribunal correctionnel de Paris sur les accusations de corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes".

Valérie Pécresse, le 28 février 2021
Valérie Pécresse, le 28 février 2021
Crédit : RTL / Nicolas Kovarik
Le Grand Jury de Valérie Pécresse
00:58:58
Le Grand Jury de Valérie Pécresse
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Benjamin Sportouch & Marie-Pierre Haddad

Une relaxe ou une condamnation inédite ? Le tribunal de Paris se prononcera le 1er mars, dans l'affaire dite des "écoutes" sur le sort de Nicolas Sarkozy, contre lequel le parquet a requis de la prison ferme pour corruption et trafic d'influence. 

Quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, ont été demandés pour l'ex-chef de l'État ainsi que pour ses deux coprévenus, son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert.  

Invitée du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCIValérie Pécresse "croit" Nicolas Sarkozy "innocent". "Je verrai le jugement qui sera rendu. Je respecte la justice de mon pays, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre ces affaires", a expliqué la présidente de la région Île-de-France. 

"J'ai été favorable à la création du Parquet national financier parce que je pensais que l'on avait besoin dans notre pays d'une justice qui soit professionnelle pour traiter de ces cas de corruption, qui gangrènent la démocratie", a-t-elle rappelé. Mais "aujourd'hui, je me demande si cet entre-soi du Parquet national financier (PNF) n'est pas en train de créer un enfermement qui se traduit par une forme d'acharnement judiciaire", a ajouté Valérie Pécresse qui veut évaluer l'action du PNF et soulève la question de sa dissolution.

"Bavardages entre amis" ou corruption ?

Avant Nicolas Sarkozy, seul un ancien président, Jacques Chirac, a été jugé et condamné, dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris en 2011. Mis en cause dans plusieurs affaires, l'ex-président au casier judiciaire vierge doit une nouvelle fois comparaître dès le 17 mars, dans l'affaire Bygmalion, pour des soupçons de financement illégal de sa campagne en 2012. Les trois semaines électriques du procès des "écoutes" ont été le théâtre d'une polarisation entre deux visions opposées de ce dossier, né en 2014 d'interceptions téléphoniques entre l'ancien locataire de l'Élysée et son avocat. 

Au terme d'un lourd réquisitoire, le parquet national financier a estimé qu'un "pacte de corruption" avait bien été conclu entre les trois prévenus. Un haut magistrat du PNF a quant à lui, accusé en 2019 sa patronne d'alors, Eliane Houlette, d'avoir indirectement permis à Nicolas Sarkozy et son avocat de se savoir sur écoutes en 2014, selon un courrier à sa hiérarchie révélé par Le Point et consulté dimanche par l'AFP. 

Pour le ministère public, Gilbert Azibert a transmis, via Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret et tenté d'influer sur un pourvoi en cassation formé par Nicolas Sarkozy. En échange, ce dernier a accepté d'appuyer la candidature du magistrat pour un poste à Monaco. Tout cela n'est que "fantasmes", "hypothèses" et "procès d'intention" pour les avocats des trois prévenus, qui ont vivement plaidé la relaxe face à un "désert de preuves". Les conversations retranscrites n'étaient que des "bavardages entre amis" et ne prouvent aucune corruption, ont-ils argué.  

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