L'étau se resserre autour des proches de Serge Dassault. Le maire UMP de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter, a été mis en examen vendredi 17 janvier par les juges enquêtant sur les soupçons d'achat de votes dans cette commune de l'Essonne, a indiqué une source judiciaire.
Cristela de Oliveira, adjointe au maire, et Younès Bounouara,
présenté comme un relais de l'industriel Serge Dassault dans les
quartiers sensibles de Corbeil-Essonnes, ont également été mis en
examen par les deux juges. Tous trois ont été déférés vendredi après deux jours de garde à vue à Nanterre.
Dans cette affaire, les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff
cherchent à établir si des achats de voix ont pu avoir lieu lors des
élections municipales de 2008, 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes.
L'élection de 2008, remportée par Serge Dassault, avait été annulée par
le Conseil d'État pour ce motif en 2009. Celle de 2010 avait été
remportée par Jean-Pierre Bechter.
Vendredi, les magistrats ont prononcé la mise en examen de
Jean-Pierre Bechter pour "recel du produit d'infractions d'achats de
votes", "financement illicite de campagnes électorales", "acceptation
de dons" et "dépassement du plafond des dépenses électorales".
Cristela de Oliveira, 35 ans, a été mise en examen pour "complicité d'achats de votes", "complicité et recel de financement illicite de campagnes électorales", "blanchiment de fraude fiscale, blanchiment" et "infraction aux règles du code électoral sur l'acceptation des fonds".
Younès Bounouara est pour sa part notamment poursuivi pour "complicité et recel d'achats de votes", "complicité et recel de financement illicite de campagnes électorales", "blanchiment de fraude fiscale". "On a bien le sentiment qu'on n'en est qu'au stade des hypothèses et que l'information judiciaire devra établir si ces hypothèses sont des faits. Pour l'instant, c'est loin d'être le cas", a déclaré l'avocat de Younès Bounouara, Me David-Olivier Kaminski.
Younès Bounouara est d'ores et déjà mis en examen et écroué dans un autre dossier, pour tentative d'assassinat, instruit à Évry. De son côté, Serge Dassault a concédé avoir fait des dons à des
habitants de Corbeil-Essonnes, dont Younès Bounouara, mais affirme
qu'ils n'étaient pas destinés à acheter des voix. Le Sénat a récemment
refusé de lever son immunité parlementaire comme le demandaient les
juges. Il ne peut donc être placé en garde à vue. Mais les juges peuvent
mettre en examen, sans contrôle judiciaire, l'industriel, qui a assuré
qu'il restait à leur disposition.
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