Jugeant "ridicule" l'indemnité complémentaire proposée aux salariés qui doivent être licenciés, le site toulousaindu transporteur Mory Ducros s'est mis en grève dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29 janvier. "Les manutentionnaires ont cessé de décharger les camions dans la nuit et, ce matin, les chauffeurs ne sont pas partis en livraison. Les grévistes restent devant l'entrée du site" de Bruguières, près de Toulouse, a expliqué la délégué CGT Christiane Daunas.
Ces salariés ont débrayé pour exprimer leur colère vis-à-vis du principal actionnaire, Arcole Industries, groupe industriel spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté, qui en est resté mardi 28 janvierà sa proposition de 21 millions d'euros d'indemnités supplémentaires de licenciement (soit 7.000 euros par salarié). "Les indemnités légales de licenciement seront prises en charge par l'Etat mais nous réclamions une indemnité supplémentaire pour bons et loyaux services. On nous propose en tout et pour tout 7.000 euros, c'est complètement ridicule!", a lancé Christiane Daunas.
Il faudrait presque que les salariés acceptent d'être licenciés
Thierry Le Paon
"Pour quelqu'un qui a travaillé
pendant 16 ans, faites la division: ça ne fait pas grand chose (437
euros par an). Les salariés se sentent méprisés!", a-t-elle insisté. Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a de son côté déclaré sur RFI qu'Arcole Industries "exige de la part des salariés un comportement plus qu'exemplaire. Il
faudrait presque que les salariés acceptent d'être licenciés pour sauver
cet actionnaire qui n'a pas fait face à ses responsabilités".
L'agence de Bruguières compte actuellement 132 salariés. Elle fait partie des agences qui seraient reprises, mais le projet d'Arcole est de n'y conserver que 60 salariés. Sous l'égide du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, des discussions avec les syndicats dans la soirée de mardi à mercredi à Bercy ont abouti au dépôt effectif d'une offre de reprisepar Arcole Industries. Cette offre a été légèrement améliorée puisqu'elle prévoit le maintien de deux agences et 60 emplois supplémentaires, soit une total de 50 agences et 2.210 salariés sur plus de 5.000.
Mais les organisations syndicales, qui réclamaient qu'Arcole Industries triple pratiquement le montant des indemnités supra-légales destinées aux 3.000 salariés qu'il ne prévoit pas de reprendre, n'ont rien obtenu de ce côté là. Des débrayages avaient déjà affecté lundi 27 et mardi 28 janvier le fonctionnement d'une quinzaine d'agences du transporteur de colis, numéro deux du secteur en France.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.