Lot : une postière retrouvée morte dans un lac
Une postière a été retrouvée morte dans un lac, en tenue de travail, à Prats-du-Périgord (Dordogne). Elle pourrait s'être suicidée.
Une employée de La Poste du Lot de 57 ans, mère de deux enfants, a été découverte morte dans un lac de Dordogne, a-t-on appris ce lundi 6 janvier auprès des gendarmes.
Cette femme travaillait depuis une vingtaine d'années au centre de tri de Salviac et habitait Montcléra, deux communes du Lot. Samedi, elle avait pris son véhicule personnel pour aller faire sa tournée de factrice. Son corps a été retrouvé flottant dans un lac à Prats-du-Périgord (Dordogne), en tenue de factrice.
La piste criminelle a été écartée, a-t-on appris auprès des gendarmes, qui privilégient a priori la thèse du suicide. Ses proches et collègues évoquent l'hypothèse d'un suicide sur fond de "souffrance au travail". "N'accusant personne", le mari de la postière décédée a simplement déclaré qu'elle "souffrait au travail".
Souffrance au travail
"Il
est évident qu'on ne peut pas accuser vraiment La Poste et il faut
reconnaître qu'un suicide n'est pas dû à une seule raison. Mais il y a
de très fortes présomptions qu'il soit lié à sa souffrance au travail", a
déclaré de son côté le secrétaire du Comité d'hygiène, de sécurité et
des conditions de travail (CHSCT) de La Poste dans le Lot, Serge
Dondrille. "Ses collègues disent qu'elle n'y arrivait plus. Les
derniers jours, elle arrivait en retard et finissait très tard. Ne pas
pouvoir faire le travail comme il doit être fait, c'est usant. Il y a
une grande souffrance au travail des facteurs dans beaucoup de bureaux
du Lot, ils en ont ras-le-bol mais ne l'expriment pas", a assuré Serge Dondrille, annonçant qu'une enquête du CHSCT serait diligentée.
Le secrétaire du CHSCT a dénoncé "une surcharge de travail" des facteurs qui effectuent "leur tournée six jours sur sept, avec deux jours de repos toutes les huit semaines" et souffrent aussi d'un "manque de considération", dans un contexte de "réorganisations successives".
De son côté, le porte-parole de la direction Courrier Midi-Pyrénées Nord a souligné qu'une enquête était en cours pour déterminer les circonstances exactes du décès et qu'il était trop tôt pour tirer "une quelconque conclusion sur les origines du drame". Il a annoncé la mise en place d'un "dispositif d'écoute et de soutien" pour les postiers de Salviac affectés par le drame.
