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La lutte contre l'homophobie à l'école est compliquée par les rumeurs sur la thérorie du genre. (Photo d'illustration)
Crédit : AFP / FRANK PERRY
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Jeune enseignante dans un
collège ZEP de Seine-Saint-Denis, Marie est agressée en 2012 à coups de poing
américain par un copain d'un ses élèves qui voulait éviter la distribution des
bulletins. Alors qu'elle lisait une dictée à ses élèves, elle est rouée de
coups. Elle s'en sortira avec 15 points de suture au visage et une main en charpie.
Lâchée par son
administration, Marie raconte qu’elle a dû se débrouiller seule : "On trouve quelques interlocuteurs après l’agression puis on nous laisse tomber
sans apporter de solution", raconte-t-elle au micro de RTL.
Après "deux ans de
solitude", elle arrive tant bien que mal à obtenir sa mutation dans un
lycée plus "calme". "Je me demandais de quoi sera fait ma
carrière. Je ne pouvais pas retourner dans un établissement difficile. Je ne
peux pas, non pas que je ne veuille pas. Ils m’ont touchée physiquement mais je ne
voulais pas qu’ils m’atteignent moralement".
"J'ai décidé d'enseigner au collège parce qu'on est plus proche des élèves. Et j'ai décidé d'enseigner en ZEP parce qu'on se sent important, on a l'impression de servir à quelque chose", confie Marie. Pour être professeur dans un établissement en difficulté "je pense vraiment qu'il faut avoir de l'énergie et de la jeunesse. Ce n'est pas une question d'expérience professionnelle", estime-t-elle.
Dans les ZEP, "on se fait chahuter" et "non je ne me voyais pas rester dans cet établissement à 40, 50 ans", explique-t-elle avant d'ajouter "cela me manque, le rapport aux élèves n’est pas le même". Pour cette enseignante, "les violences sont taboues".
"Je pense que si on n'en parle pas, c'est qu'il y a une raison, peut-être qu'il faut le cacher, c'est trop dur à assumer. Je n'ai jamais rencontré le ministre de l'Education Vincent Peillon", explique-t-elle. "Je n'oublie pas ces
jeunes qui vivent ces violences. Je pense à eux souvent", raconte Marie.
La justice a réussi là où le système scolaire a échoué
Marie, une ancienne enseignante de ZEP
Les 2 garçons, âgés de 16
et 14 ans ont été condamnés à un an de prison avec sursis. "Cela me paraît peu par rapport à mes séquelles et ce que j'ai vécu. Mais je suis satisfaite parce que j'espère que cette sanction les empêchera de recommencer. La justice a réussi là où le système scolaire a échoué", conclut-elle.
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