Des salariés de La Redoute, où 1.200 emplois doivent être supprimés, bloquaient ce lundi 3 février les accès au site industriel de La Martinoire, à Wattrelos (Nord), près de Lille. "Les trois accès de La Martinoire sont bloqués depuis 05H00 par une centaine de salariés pour avoir de vraies propositions" de la part des futurs repreneurs, a déclaré à Fabrice Peeters, délégué CGT.
En milieu de matinée, entre 150 et 200 salariés étaient massés devant l'entrée principale du site, empêchant les camions d'entrer ou de sortir. Des palettes brûlaient et une banderole a été accrochée à une barrière, demandant "des garanties sociales pour tous les salariés", après l'annonce le 9 janvier par les futurs repreneurs de La Redoute, Nathalie Balla et Eric Courteille, de la suppression de 1.178 des 3.437 postes sur quatre ans.
"Pour l'instant, les propositions faites par la direction sont insuffisantes, voire ridicules. (...) On estime que les repreneurs font traîner les choses, on ne sait pas dans quelles conditions on est amené à partir, dans quelles conditions on est amené à rester", a ajouté Fabrice Peeters. "On en a marre des discussions qui n'en finissent pas, qui n'ont ni queue ni tête. Ça n'avance à rien", a déploré Véronique Duhem, 47 ans, employée de La Redoute depuis 27 ans.
"(Mme Balla) a soi-disant un projet, mais elle ne sait pas le définir. On est à deux mois de la cession, si elle avait un projet, on le saurait. C'est fictif, elle fait du nettoyage", a-t-elle estimé. "Ça fait trois mois que ça dure. Tout est flou, au début on parlait d'acheter un nouveau bâtiment, maintenant de le louer. On attend des réponses", a insisté Pascal Maeselle, 53 ans, à La Redoute depuis 1978, venu "pour mettre la pression" sur la direction et sur le groupe Kering, l'actionnaire principal du vépéciste.
Après de nombreux débrayages ces dernières semaines, et une manifestation le 28 janvier à Lille, d'autres actions pourraient être menées dans la semaine, selon Jean-Christophe Leroy, délégué CGT. "Etre licencié aujourd'hui, c'est 9 chances sur 10 de ne pas retrouver un CDI. Nos revendications, à la CGT, c'est la garantie de 100.000 euros par salarié, avec 2 ans de congés de reclassement, soit à peu près 10 ans de salaires. On demande que la même somme soit mise sur un compte pour les salariés qui vont rester", a-t-il expliqué. "On veut accentuer cette mobilisation pour ces garanties-là. On pense que le groupe Kering a largement les moyens de garantir notre avenir", a poursuivi Jean-Christophe Leroy.
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