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Un psychiatre poursuivi après le suicide d'un de ses patients qui testait un antidépresseur

En Gironde, un psychiatre est poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui après le suicide d'un de ses patients qui testait un nouvel antidépresseur.

Marisol Touraine souhaite limiter la consommation de médicaments (photo d'illustration).

Crédit : Philippe Huguen - AFP

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Ce sera le procès des "essais cliniques". En Gironde, un psychiatre va être poursuivi après le suicide d'un de ses patients. Ce praticien d'Arcachon avait recruté une vingtaine de personnes pour tester un nouvel antidépresseur mais pour l'un des cobayes, l'expérience a mal tourné.
Les essais portaient sur un nouvel antidépresseur produit par le laboratoire danois Lundbeck, rapporte le journal Sud-Ouest. À Arcachon, le docteur Gaussares est chargé de recruter 21 patients pour tester le médicament. Mais l'un des patients perd pied pendant les essais. Sa femme dit qu'il devient fou. Il va finalement s'immoler par le feu à l'intérieur de sa voiture.

Le laboratoire a stoppé la commercialisation des médicaments

Une enquête est diligentée, durant laquelle un expert déclare que la moitié des patients n'aurait pas dû être retenue pour cet essai. Le médecin passera donc en correctionnelle pour mise en danger de la vie d'autrui. "Le laboratoire n'est absolument pas inquiété. Pourtant, c'est lui qui décide de protocoliser, de passer des patients dans une étude clinique et valide l'entrée des patients dans cette étude", regrette Me Arnaud Dupin, l'avocat du praticien.

"C'est particulier de dire qu'il met en danger la vie de ses patients alors qu'il ne le dit pas pour celui qui a créé cette étude", dénonce Me Arnaud Dupin. Le laboratoire danois a d'ailleurs stoppé la commercialisation de cet antidépresseur.