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Un détenu rattrapé 10 mois après sa spectaculaire évasion à Nantes
Un homme s'était évadé de manière violente en novembre 2013, lors d'un transfert médical à Nantes. Il a été arrêté jeudi aux Pays-Bas.
Des policiers (illustration).
Crédit : AFP / FRED DUFOUR
L'homme, âgé de 27 ans, a été interpellé jeudi soir à Utrecht aux Pays-Bas à l'issue d'une "étroite et bonne collaboration entre services de police judiciaire locaux" et l'Office central de lutte contre le crime organisé (Oclo) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) française. Ce sont les policiers locaux qui l'ont arrêté, les Français étant présents en observateurs.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'individu s'était réfugié à Utrecht, une ville étudiante bordée de canaux où "il avait des contacts" et des "points de chute". Dans l'attente de son extradition en France, il se trouvait encore détenu dans cette ville vendredi matin. La Direction générale de la police nationale a précisé qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen (MAE) depuis son évasion spectaculaire lors d'un transfert médical à Nantes le 27 novembre 2013.
Un "professionnel dangereux et méfiant"
"L'enquête et les surveillances ont duré plusieurs mois et ont visé d'anciens co-détenus" de l'évadé "ainsi que ses connaissances dans le trafic de stupéfiants" dont il est présumé être un "spécialiste aguerri", selon une source de la DGPN.
Selon cette dernière, le suspect a "continué cette activité" aux Pays-Bas. Il était hébergé par des complices présumés d'un "juteux business" dont il reste à établir les détails et dont il était l'un des animateurs présumés. "C'est quelqu'un de dangereux" et de "professionnel", qui était donc "méfiant", a aussi indiqué la source. Il avait effectué des séjours en prison après avoir été condamné pour trafic de stupéfiants.
Trois surveillants blessés lors de son évasion
La police française avait lancé, peu après l'évasion, un appel à témoins pour le retrouver avec diffusion de sa photo. Il avait été condamné en 2012 pour une tentative de meurtre - dont il a fait appel - et mis en examen pour une deuxième tentative sur un codétenu. L'homme avait faussé compagnie de manière violente et spectaculaire, le 27 novembre 2013, à trois surveillants qui l'avaient conduit à l'hôpital de Nantes pour faire une radio de sa cheville.
Armé d'un cutter, il les avait blessés tous les trois, deux d'entre eux devant être hospitalisés sans que leur pronostic vital soit engagé. En signe de solidarité avec leurs collègues blessés les agents pénitentiaires de Nantes avaient à l'époque momentanément bloqué l'accès à la maison d'arrêt.
La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, avait indiqué que son ministère ferait "toute la lumière sur les conditions dans lesquelles" ce détenu du centre pénitentiaire de Nantes avait pris la fuite.
