Une information judiciaire pour "meurtres" a été ouverte samedi 30 août contre le tueur présumé de trois hommes qui faisaient selon lui trop de bruit dans un hôtel de Draveil (Essonne) dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé à l'AFP le procureur de la République d'Evry.
Le suspect devait être présenté dans l'après-midi devant un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Le procureur a requis le mandat de dépôt. Vendredi, lors de sa garde à vue, cet homme de 36 ans a avoué avoir tué mercredi à coups de couteau ses voisins qui l'empêchaient de dormir, avant de retourner dans sa chambre d'hôtel, boire un café et partir travailler.
Les victimes, âgées de 38, 40 et 41 ans, avaient été retrouvées mortes jeudi matin dans une chambre d'un petit hôtel de Draveil pour partie fréquenté par des personnes en grande difficulté. Les victimes ont toutes été lardées de "quatre ou cinq" coups de couteau, au thorax ou dans le dos, avait précisé vendredi le procureur de la République d'Evry Eric Lallement.
Le meurtrier présumé a expliqué aux enquêteurs avoir entendu du bruit dans le couloir de l'hôtel, qui loue des chambres meublées au mois, aux alentours de minuit. Il est alors sorti de sa chambre et a eu une altercation avec les trois victimes à qui il a demandé de baisser d'un ton. Deux heures plus tard, le bruit continuant, il est revenu "au contact" et "le ton est monté avec l'un des trois occupants qui s'est avancé vers lui d'un air menaçant et qu'il dit avoir repoussé", selon le procureur.
Selon le récit du suspect, deux des trois victimes -toutes fortement alcoolisées et connues des services judiciaires et psychiatriques- seraient tombées à terre pendant l'altercation. Le suspect, constatant qu'un couteau était tombé de la poche de l'une d'entre elles, aurait pris peur et se serait emparé de l'arme avant de la planter dans le cou d'une des victimes, puis d'une deuxième. Il s'en est ensuite pris à la troisième, sur le lit. Il a été arrêté jeudi à son retour à l'hôtel, où il vivait depuis quatre mois, après sa journée de travail.
Selon le gérant de l'hôtel, David Alves Magalhaes, le bâtiment d'une quinzaine de chambres est fréquenté "à 50%" par des personnes placées en curatelle par des hôpitaux psychiatriques. Selon lui, le suspect "n'était pas en curatelle", ni spécialement violent.
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