Une information judiciaire a été ouverte pour "détention, transport et exportation de produits stupéfiants" après l'arrestation d'un Égyptien dans un train Paris-Venise en possession d'une bouteille suspecte contenant du GHB, aussi appelé "la drogue du violeur", a annoncé le procureur de la République de Besançon, Alain Saffar. L'homme doit être présenté à un juge d'instruction de Besançon en vue de sa mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.
Le passager de 33 ans, domicilié en Italie depuis de nombreuses années, avait initialement été placé en garde à vue pour "transport de produits explosifs", après avoir été contrôlé dans le train, mercredi soir, en possession d'une bouteille en plastique suspecte d'environ un litre. "Les premiers éléments de l'enquête ont laissé penser qu'on était en présence d'un produit explosif en raison du conditionnement de la bouteille, de l'inscription "Nitro" dessus et de la réaction positive du produit aux premiers tests sur les substances explosives", a déclaré à l'AFP le procureur Alain Saffar.
Mais
jeudi dans la soirée, des analyses techniques supplémentaires ont
finalement révélé que la bouteille en plastique, artisanalement scellée
avec du plâtre, "contenait du GHB dans une enveloppe de paraffine",
a-t-il expliqué. "On ne connaît pas la quantité exacte de GHB pour
l'instant, donc on ne peut pas en chiffrer la valeur marchande", a
souligné le procureur. Le GHB est une drogue de synthèse surnommée
la "drogue du violeur", interdite en France et connue pour lever les
inhibitions et favoriser les relations sexuelles.
Le suspect a dit aux enquêteurs de la gendarmerie que sa femme était enceinte et qu'il avait besoin d'argent. D'après ses déclarations, il devait toucher 1.000 euros pour transporter un colis dont il ignorait le contenu et son commanditaire devait le contacter à son retour en Italie pour lui dire où le livrer.
La bouteille se trouve à la brigade de gendarmerie des Hôpitaux-Neufs (Doubs) et il revient au juge d'instruction de choisir un laboratoire pour poursuivre les analyses, a précisé Alain Saffar.
Le passager avait dû descendre du train avec son colis suspect pour être transféré à la douane de Vallorbe, à la frontière franco-suisse. Un périmètre de sécurité avait été mis en place par les autorités. La préfecture du Doubs avait enclenché la procédure NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) pour écarter tout risque potentiel.
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