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Stationnement à Paris : la mairie va porter plainte contre Streeteo

La municipalité a décidé de porter plainte contre Streeteo pour "faux, usage de faux et escroquerie" et envisage de résilier le contrat avec l'opérateur.

Un agent dresse un PV pour stationnement impayé (illustration)
Un agent dresse un PV pour stationnement impayé (illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
Sarah Ugolini & AFP
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La bataille autour des problèmes de gestion du stationnement payant à Paris ne fait que commencer. En parallèle d'une enquête ouverte par le parquet de Paris sur les pratiques litigieuses de Streeteo, la municipalité a aussi décidé de porter plainte contre la société. La ville "est en train de préparer depuis la révélation des faits une plainte pour faux, usage de faux et escroquerie", a précisé Christophe Najdovski, maire-adjoint en charge des transports, dans Le Parisien.

Depuis le 1er janvier 2018, dans le cadre de la réforme permise par la loi sur les métropoles, qui a municipalisé la gestion du stationnement, l'exécutif parisien avait décidé de confier au privé la gestion des parcmètres et des amendes. Les deux prestataires externes choisis sont Moovia et Streeteo. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour faux et escroquerie après des dysfonctionnements constatés dans le contrôle du stationnement payant dans la capitale. Streeteo est notamment accusé d’avoir réalisé des milliers de contrôles fictifs. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse. 

"La Ville a été lésée dans cette affaire par Streeteo. Nous souhaitons donc que toute la lumière soit faite. Ils devront s’expliquer dès mardi et nous montrer les mesures correctives mises en place", assure Christophe Najdovski. Ce dernier souhaite toutefois défendre le nouveau système de PV dans la capitale. "On entend parler que d’un prestataire et pas de l’autre. Ce qui prouve que tout peut également bien se passer. Le système des FPS n’est pas mauvais. La preuve, on voit qu’il y a davantage de places de stationnement dans Paris. Simplement, l’un des prestataires n’a pas travaillé dans les règles de l’art", explique-t-il.

Contrat résilié si de nouveaux problèmes surgissent

L'adjoint d'Anne Hidalgo a d'ailleurs appuyé son propos par des chiffres. Il a assuré que le bilan de la privatisation des contrôles depuis le 1er janvier était bon. Sur les 4,42 millions de véhicules contrôlés en janvier et février, 480.000 FPS (ex PV) ont été dressés parmi lesquels seulement 8% ont été contestés. 1,6% des FPS étaient injustifiés et 0,18% des contrôles étaient "litigieux" selon Christophe Najdovski. Le maire-adjoint en charge des transport  a toutefois assuré se réserver le droit avec la mairie de "résilier ce contrat si de nouveaux problèmes surgissent".

Streeteo avait réagi à la polémique dans un communiqué le 8 mars dernier, en expliquant "avoir identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains managers, menées évidemment à son insu", sans plus de précisions. La société avait ainsi reconnu que certains de ses agents, non assermentés, avaient distribué des amendes aux parisiens, une pratique illégale. Streeteo avait alors ajouté que des mesures adéquates avaient été prises aussitôt pour mettre fin à ces comportements et assurer que de tels actes ne se reproduiraient plus.

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