Au lendemain du déraillement d'un TGV, la SNCF a estimé samedi 25 août qu'il faudrait sans doute attendre vendredi prochain pour un retour total à la normale à Marseille où la circulation des TER reste perturbée, tandis que trois enquêtes ont été lancées pour déterminer les causes de l'incident.
"On prévoit un retour normal du trafic plutôt vendredi matin. Aujourd'hui, le trafic TGV et Intercités est normal et il sera normal demain, pour acheminer les grands retours. Pour les TER, on a un trafic adapté avec un TER sur deux entre Marseille et Aubagne et un bus sur Marseille et Aix toutes les 30 minutes", a déclaré samedi à l'AFP Olivier Bancel, directeur des opérations et de la production chez SNCF Réseau et qui officie en tant que directeur de crise.
Il espérait pouvoir confirmer dimanche vers 17 heures un plan de transport identique pour la semaine à venir, avant un retour à la normale du trafic des TER vendredi.
"À ma connaissance, ce type d'événement n'était jamais arrivé à la gare Saint-Charles", a ajouté le responsable, sans pouvoir donner d'explication sur les raisons de l'accident. "Deux enquêtes sont en cours, une enquête interne et une enquête judiciaire, mais nous n'avons pas d'éléments à ce stade", a insisté le directeur régional de la SNCF, soulignant que l'accident avait "impacté 15.000 voyageurs" vendredi, alors que 100.000 personnes sont encore attendues ce week-end à Saint-Charles.
Revenant sur l'accident, Jean-Aimé Mougenot a précisé que le TGV circulait à 27 km/h lors du déraillement : "La première partie du train était en train de rentrer à quai quand la seconde partie du train est sortie de la voie, pour des raisons encore inconnues". Au total, ce sont les sept dernières voitures du train et la motrice de queue qui ont quitté la voie, a-t-il encore précisé.
Le premier et seul déraillement mortel d'un TGV remonte au 14 novembre 2015, quand onze personnes avaient perdu la vie lors du dernier test sur le tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale alsacienne. La rame avait percuté un pont à 243 km/h puis chuté de la ligne.
Le dernier déraillement d'un train sur le réseau français remonte lui à celui du RER B le 12 juin. Plusieurs voitures d'une rame s'étaient couchées entre Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines) et Courcelle-sur-Yvette (Essonne), faisant sept blessés légers, après l'effondrement du ballast, fragilisé par plusieurs jours de fortes pluies.