"Sextape" de Mathieu Valbuena : "On ne ment pas en garde à vue quand on n'a rien à se reprocher", dit Fabrice Lhomme

Avant que Karim Benzema délivre sa première interview mercredi 2 décembre sur TF1, les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet sont revenus sur le procès verbal de l’attaquant de Bleus, publié sur lemonde.fr plus tôt dans la journée. Si les deux journalistes d'investigation préviennent que Karim Benzema n'est que "le bout de la chaîne d'un système qui produisait du chantage", il souligne l'incohérence de ses propos lors de son passage chez le juge.

"Benzema dit à Valbuena pour appuyer sa démarche 'j'ai vu la vidéo, c'est quand même assez chaud " or, il s'avère qu'en réalité, il n'a pas vu la vidéo", souligne Fabrice Lhomme. Le cas de Karim Benzema s'est aggravé lorsque l'enquête a démontré qu'il avait menti à plusieurs reprises lors de son audition. Il a par exemple nié dans un premier temps avoir déjeuner avec Karim Zenati à Madrid, l'ami d'enfance qui l'a impliqué dans l'affaire.

La vidéo existe bien

Les deux enquêteurs du Monde présument que l'attaquant des Bleus a mis le doigt dans l’engrenage pour rendre service à son ami d'enfance. C'est aussi pour protéger Karim Zenati qu'il aurait menti à plusieurs reprises pendant son audition. Karim Benzema se serait compromis par "amitié et fidélité auprès à cet ami auquel il ne peut rien refusé", explique Fabrice Lhomme.

Selon les éléments du dossier auxquels les journalistes ont eu accès, la vidéo au centre de cette affaire existe bien. "D'après le dossier, la vidéo existe oui, on peut le dire clairement", annonce Gérard Davet. Une somme de 150.000 à 200.000 euros aurait pu avoir été réclamé à Mathieu Valbuena dans cette affaire de chantage selon les journalistes.