Ses victimes attendaient cela depuis des années. Pour la première fois, Régis de Camaret a esquissé des aveux. L'ancien entraîneur de tennis est jugé en appel aux assises du Var pour des viols sur deux de ses anciennes stagiaires, mineures à l'époque.
Régis de Camaret avait jusque-là très peu avoué et simplement reconnu des gestes déplacés. Verrouillé pendant la première journée du procès, il avait alors déclaré : "Je n'ai jamais agressé, ni violé qui que ce soit".
Ce mardi 11 février, un moment rare se produit, comme on en voit parfois aux
Assises. L'ancien entraîneur de tennis se lève et annonce devant une salle sidérée : "J'ai
honte et je demande pardon". L'onde de choc est perceptible sur le banc
des parties civiles. Elles n'avaient jamais entendu cela de la part de l'entraîneur, qui avait toujours nié les faits.
L'étonnement tombe aussi comme une pierre sur la famille de l'ancien entraîneur de tennis, persuadée au mieux d'une erreur, au pire d'une manipulation judiciaire. Avant la phrase choc, l'avocat de l'accusé n'avait pas plaidé l'acquittement mais simplement demandé que l'on tienne compte de la prescription. Il avait ajouté qu'il ne faillait pas céder à la "dictature l'émotion".
Reste à savoir maintenant comment cette onde de choc ira jusqu'aux jurés. Condamné à 8 ans de prison en première instance, cette fois l'avocate générale réclame une peine de 12 à 15 ans.
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