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Procès d'un retraité accusé de tortures sur sa femme : "J'étais sa chose", dit la victime
TÉMOIGNAGE - Un retraité comparaît à partir de ce lundi 10 février pour tortures et actes de barbarie à l'encontre de sa femme. Celle-ci a attendu d'approcher les 60 ans pour fuir les violences et sortir du silence.
Pendant plus de trente ans, il a fait vivre un enfer à son épouse. Un retraité, ancien enseignant, comparaît à partir de ce lundi 10 février devant le cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour tortures et actes de barbaries à l'encontre de sa femme.
René Schembri, 72 ans, reprochait à Colette de ne pas avoir été vierge lors de leur mariage. Cette dernière a attendu d'approcher les 60 ans pour fuir les violences conjugales de son bourreau qui avait fait d'elle son esclave sexuelle pendant plus de 30 ans.
Une descente aux enfers
"Les premières années, c'était des coups de poing au visage. Après, c'était la descente aux enfers. J'ai perdu un œil à la suite d'une giffle. J'ai perdu mes dents. J'ai eu le nez cassé", témoigne-t-elle au micro de RTL.
Violentée pendant des années, Colette a gardé le silence jusqu'à aujourd'hui. "Parce que j'étais isolée, je l'avais toujours sur mon dos et je n'avais pas d'argent, explique-t-elle. Pour les violences sexuelles, je n'osais pas en parler. Pour moi, c'était tabou, c'était honteux. J'étais sa chose", confie-t-elle.
Désormais, elle "mène ce combat pour toutes les autres femmes, qui sont battues, qui subissent des violences". "Pour leur faire comprendre qu'il faut aller jusqu'au bout, qu'il faut se plaindre et surtout qu'il faut agir dès les premiers coups, martèle-t-elle. On ne peut plus pardonner les coups, c'est fini".
