Des affrontements entre manifestants et forces l'ordre ont éclaté au moment de la dissolution d'une manifestation pro-palestinienne près de la place de la Bastille à Paris, dimanche 13 juillet.
Des projectiles ont commencé à voler en direction des policiers et gendarmes, qui ont répliqué à coups de grenades lacrymogènes, indique l'AFP.
Des affrontements et des tirs de gaz lacrymogène ont ainsi eu lieu jusque 19 heures rue de Popincourt, a constaté un journaliste de RTL.
Selon la préfecture de police, ces heurts étaient dus à de petits groupes de jeunes gens qui ont été "facilement contenus". Il y a eu six interpellations.
Un certain nombre de manifestants pro-palestiniens ont toutefois tenté de se rendre vers des synagogues voisines, rue de la Roquette et rue des Tournelles, a-t-on dit à l'AFP de source policière.
Un riverain a posté sur Instagram une vidéo de l'agitation rue de La Roquette.
Des CRS sont intervenus pour les repousser et mettre fin à un "début d'échauffourée" avec des membres de la communauté juive devant la synagogue de la Roquette, ce qui a permis d'éviter toute intrusion dans les lieux de culte, a-t-on ajouté.
Selon la police, deux membres de la communauté juive ont été légèrement blessés, ainsi que six membres des forces de l'ordre.
Manuel Valls a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté" les "violences" qui ont eu lieu "aux abords des synagogues".
"De tels actes qui visent des lieux de culte sont inadmissibles", a ajouté le Premier ministre, assurant que la France "ne tolérera jamais que l'on essaie par la violence des mots ou des actes d'importer sur son sol le conflit israélo-palestinien".
"Je suis profondément choqué et révolté, l'agressivité envers la communauté juive prend une tournure absolument inadmissible", a déclaré pour sa part à l'AFP le président du Consistoire central Joël Mergui, expliquant que cet incident avait troublé une prière "pour la situation en Israël et pour la paix".
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a aussi dénoncé ces tentatives d'intrusion.