Werner C., 88 ans, inculpé pour le massacre d'Oradour-sur-Glane perpétré le 10 juin 1944 s'est exprimé pour la première fois dans un entretien accordé à BFMTV. Cet ancien membre de la division Das Reich réfute sa participation à l'exécution de 642 hommes, femmes et enfants. "Dieu merci, je n’ai pas eu à tirer une seule fois, parce que j’étais à
distance, juste avant j’avais empêché un jeune garçon, d’entrer dans le
village. Mes supérieurs voulaient me punir pour ça", raconte-t-il.
"De toute ma vie, je ne l’ai jamais cessé d’y penser (...) Presque chaque soir, en allant au lit, je me suis endormi en pensant à Oradour. Et le jour suivant, ça n’allait pas mieux. Je n’ai jamais pu oublier que les Allemands ont pu faire une telle chose, j’ai eu honte pour l’Allemagne", ajoute celui qui n'était âgé que de 19 ans, à l'époque.
Je ne ferais pas appel, ou quoi que ce soit d’autre (...) J’accepterai tout, j’en ai assez
Werner C.
Werner C. n'a en tout cas pas l'intention de résister à la justice allemande. "Je ne ferais pas appel, ou quoi que ce soit d’autre. Je suis à la
disposition de la justice, et si une peine devait être prononcée, je
l’accepterai (...) J’accepterai tout, j’en ai assez", explique-t-il. L'ancien soldat avoue toutefois ne pas comprendre la justice de son pays : "Pendant des années ils n’ont rien fait, et maintenant ils ont réussi à
attraper le dernier idiot qui reste, qui n’aurait, concrètement, que pu
exécuter des ordres (...) En réalité, je suis maintenant heureux qu’on en arrive aux faits, comme ça je pourrais enfin tirer un trait sur Oradour".
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