"Rémi Fraisse, on t'oublie pas". C'est le message fort que l'on pouvait lire sur la banderole déployée par des manifestants réunis place de la République à Paris dans la soirée du 26 octobre. Les personnes présentes étaient venues réclamer "justice pour Rémi Fraisse", le militant écologiste tué il y a trois ans par une grenade tirée par un gendarme. La manifestation sauvage organisée, dans la nuit de jeudi à vendredi 27 octobre, après le rassemblement, s'est soldée par neuf interpellations selon la préfecture de police.
Les manifestants ont dénoncé le non-lieu requis en juin dernier dans l'affaire de la mort du jeune homme de 21 ans, tué le 26 octobre 2014 lors d'affrontements sur le chantier de la retenue d'eau controversée de Sivens (Tarn). Les proches de Rémi Fraisse ont lancé dernièrement une pétition demandant à la ministre de la Justice Nicole Belloubet d'intervenir pour que le non-lieu requis dans l'affaire ne soit pas prononcé.
Elle a déjà recueilli plus de 40.000 signatures. Ils demandent également l'interdiction totale des "munitions explosives en opérations de maintien de l'ordre" qui selon eux continuent de "blesser et mutiler".
Le gendarme avait été entendu en tant que témoin assisté en mars 2016 et n'avait pas été poursuivi. Un rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) l'avait déjà blanchi le gendarme en décembre 2014, estimant que les avertissements nécessaires avaient été effectués avant le tir de la grenade. Le projet de barrage a depuis été abandonné, mais un autre, réduit de moitié, est à l'étude. Les zadistes qui occupaient le site en ont été délogés en mars 2015.
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