Tous les ans, une femme sur dix est victime de violences conjugales en France. Billie est l'une d'entre elle. Pour échapper aux coups de son époux, elle a passé trois jours dans une cave, à Castres (Tarn), sans manger ni boire. L'homme en question, récidiviste, a été mis en examen et écroué ce mercredi 14 mai pour violences ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours.
Les faits remontent au début du mois. Le 7 mai, une voisine a contacté la police municipale pour l'avertir que cette habitante du quartier de Laden s'était réfugiée dans la cave de l'immeuble. Celle-ci a alors expliqué aux policiers qu'elle avait été rouée de coups par son mari, qu'elle était tombée dans l'escalier et que prise de peur, elle s'était réfugiée dans la cave où elle est restée pendant trois jours.
"Mon mari est rentré en état d'ébriété. Je lui ai demandé les revenus pour payer le loyer et Monsieur a pété une durite", raconte Billie à RTL. "Il a voulu m'égorger, m'a attrapé et m'a éclaté la tête sur une vitre de la chambre. Il m'a traînée dans le couloir jusqu'à la porte puis m'a donné un coup de pied dans le dos. J'ai déboulé du cinquième au quatrième étage", continue-t-elle. "C'est là que je me suis réfugié dans la cave où je suis restée sans manger ni boire pendant trois jours jusqu'à ce qu'une femme appelle la police pour me déloger".
Trois jours durant lesquels elle a parfois été réduite à boire son urine pour s'hydrater. Si elle n'a pas été séquestrée - elle pouvait quitter les lieux à tout moment -, Billie a préféré demeurer au sous-sol, prostrée par la honte.
"J'avais honte. On demande de l'aide mais il n'y a pas beaucoup de personnes qui tendent la main. Cette femme qui me l'a tendue, je ne la connais même pas. Alors que tous ceux que je côtoie tous les jours m'ont fermé la porte au nez", regrette celle qui est seulement remontée "pour prendre une couette" parce qu'elle avait froid. "C'est là que j'ai croisé la voisine qui a appelé la police", glisse-t-elle.
Âgé de 35 ans, son mari a déjà été condamné pour violences conjugales par le passé. "C'est un lâche qui aime taper les femmes", lâche Billie qui est tout de même restée avec lui car elle n'a "nulle part où aller". "Ma mère est au pays. Mais je ne vais pas rester deux ans dans une cave. Je vais fuir, parce que j'ai peur", confie-t-elle.
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