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Leonarda : sa mère espère une victoire de la famille devant la justice française
La mère de Leonarda Dibrani, la collégienne rom expulsée de France avec fracas, espère de "bonnes nouvelles" de la justice française, qui entame ce mardi l'étude du dossier de la famille.
"On a parlé tout à l'heure à notre avocat et nous espérons obtenir de bonnes nouvelles", a déclaré la mère de Leonarda Dibrani, la collégienne rom kosovare expulsée par la France en octobre, ce qui avait occasionné des remous autour du gouvernement français. Elle espère que sa famille obtienne un titre de séjour à l'issue de l'examen de leur dossier par la justice française qui débute ce mardi 7 janvier. Ce recours sera examiné devant le tribunal administratif de Besançon (est), en l'absence des membres de la famille qui avaient été reconduits au Kosovo.
"Si Dieu existe, tout se passera bien. L'année dernière a été la plus difficile dans nos vies. J'espère que celle qui commence sera meilleure", a déclaré Gemilja Dibrani, la mère de la jeune fille, jointe par l'AFP au téléphone à Kosovska Mitrovica, ville où la famille a été logée depuis son arrivée au Kosovo.
En manque de nourriture
Gemilja Dibrani a aussi assuré que la famille avait de graves difficultés financières. "Nous
avons fêté le Nouvel An en pleurs. On n'a plus que trois paquets de riz
et nous sommes obligés d'emprunter de la nourriture dans des épiceries.
L'aide qu'on reçoit, c'est des haricots et la farine. Je ne peux pas
nourrir les plus petits avec", s'est-elle plainte.
Interrogé par l'AFP, un responsable local a toutefois tempéré cette déclaration, rappelant que les Dibrani recevaient bien une aide de l'État kosovar. "Outre le loyer qui leur est payé, on leur a fourni des vivres pour un montant équivalent à 500 euros jusqu'à maintenant", a dit ce responsable.
Le 9 octobre dernier à Pontarlier, près de Besançon, la police avait interpellé Leonarda Dibrani, 15 ans, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie pédagogique, pour l'expulser avec sa famille au Kosovo. Les parents Dibrani et leurs sept enfants, âgés de un à 23 ans, étaient arrivés irrégulièrement en France en janvier 2009, après avoir vécu plusieurs années en Italie.
