Patricia Dagorn, 54 ans, surnommée "l'empoisonneuse de la Riviera" est en garde à vue depuis mercredi 3 juin au matin à Roanne, dans la Loire. Incarcérée depuis trois ans dans la prison de la ville ligérienne pour avoir violenté, dépouillé et empoisonné un homme de 87 ans à Annemasse, en Haute-Savoie, cette mystérieuse femme fait l'objet depuis d'une vaste enquête menée par la police judiciaire de Nice, dans les Alpes-Maritimes qui s"intéresse à son passage dans la région avant son interpellation en Haute-Savoie.
Plusieurs hommes âgés et vivant seuls, qui l'avaient rencontré via une agence matrimoniale cannoise, auraient été victimes de cette "mante religieuse", spécialisée dans les cocktails de médicaments, qui aurait profité ensuite de l'état de faiblesse de ses compagnons pour leur soutirer de l'argent ou leur faire signer des testaments.
Ce retraité de la Côte-d'Azur joint par RTL au tout début de l'enquête à la fin de l'année 2013 l'a fréquentée via une agence matrimoniale de Cannes. Il affirmait que ce n'était pas l'ivresse des sentiments qui lui faisait tourner la tête. "Ça s'est passé en douceur, je ne m'apercevais d'absolument rien. Ce sont les gens qui se sont aperçus de l'état dans lequel j'étais. Certains pensaient que j'avais pris de la mort-aux-rats, d'autres que j'avais bu ou que j'étais en danger de mort. Mais ça aurait été une mort très douce", racontait-il alors.
Au fil de leurs investigations, les enquêteurs ont retrouvé la trace de deux décès suspects, en 2011, à Nice et à Mouans-Sartoux, dont l'un pour lequel Patricia Dagorn avait déjà fait quelques heures de garde à vue. Trois autres hommes ont aussi déposé plainte à Nice après avoir croisé la route de celle qui se prétendait horlogère. Des documents bancaires appartenant à ces trois retraités avaient d'ailleurs été retrouvés en possession de Patricia Dagorn lors de son arrestation en 2012 à Annemasse.
Les auditions de la police judiciaire de Nice devraient donc porter sur ces cinq cas suspects. Seul problème pour les policiers, les deux victimes décédées en 2011 ont été incinérées à l'époque et aucun nouvel examen toxicologique ou autopsie n'a pu être pratiquée, ce qui prive les enquêteurs de preuves scientifiques. Mais les soupçons qui pèsent sur "l'empoisonneuse de la Riviera" restent lourds.
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