INVITÉ RTL - "Boualem Sansal verra un procureur aujourd'hui", annonce son avocat, sans nouvelles "depuis son arrestation"

Ce lundi 25 novembre, cela fait plus d'une semaine que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a disparu. En Algérie, il a été emprisonné. Son avocat, maître Zimeray donne de ses nouvelles à Thomas Sotto dans la matinale de RTL. "J'ai été désigné par son éditeur qui est inquiet, car l'arrestation s'est produite il y a plus d'une semaine et que nous n'avons eu aucune nouvelle de lui, raconte-t-il. La défense algérienne de Boualem Sansal n'est pas constituée, ce qui est un sujet de procès équitable." 

"Ce que je sais, annonce-t-il, c'est qu'il sera présenté au parquet aujourd'hui, 25 novembre. Il va être présenté à un procureur cet après-midi. Un avocat devrait lui être désigné par le bâtonnier d'Alger".Son avocat ne sait ni où il est détenu, ni dans quelles conditions. "De toute évidence", estime-t-il, Boualem Sansal a été arrêté "pour sa liberté de ton, sa liberté d'esprit, sa grande indépendance, et évidemment les critiques que cette liberté l'a conduit à formuler, à exprimer tout au long de sa vie littéraire et de sa vie d'homme libre, sur certains aspects de la société algérienne et de la société politique algérienne". 

Certains de ses proches considèrent qu'il risque jusqu'à une peine extrêmement longue de perpétuité ou de finir ses jours en prison.

Maître Zimeray, avocat de Boualem Sansal

"Qu'il s'agisse de l'islamisme, précise-t-il, qu'il s'agisse de la gouvernance, et aussi quelques considérations sur l'histoire, qui n'ont pas plu à certains." Selon l'avocat, Boualem Sansal risque de "finir ses jours en prison.

 "Certains de ses proches considèrent qu'il risque jusqu'à une peine extrêmement longue de perpétuité ou de finir ses jours en prison, assure-t-il, compte tenu d'ailleurs de son âge aussi. C'est jamais anodin d'arrêter un écrivain. pour délit d'opinion, et de surcroît un écrivain de 75 ans. Donc, bien sûr qu'il y a un risque. Mais au-delà de ça, il y a un risque pour les libertés, il y a un risque pour les principes fondamentaux, il y a un risque aussi pour l'image que l'Algérie veut renvoyer dans le monde".