Après l'affaire d'un adolescent de 14 ans blessé dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier par un tir de flashball, Jacques Toubon a demandé l'interdiction de l'utilisation de l'arme policière lors des manifestations. Pour le Défenseur des Droits, le ministère de l'Intérieur sous-estime le danger de ces armes intermédiaires, comme le lanceur de balles de défense ou le flashball super-pro, qui peuvent être imprécises et se montrer très dangereuses.
"Compte tenu des blessures, compte tenu du danger que provoquent ces appareils, il est absolument indispensable que l'on n'arrête de les utiliser pour un moment et que l'on réfléchisse", a ainsi déclaré l'ancien ministre de François Mitterrand. Les policiers, eux, répondent que ces armes sont utiles à leur protection car le flashball permet de ne pas utiliser directement l'arme à feu, comme l'explique Nicolas Conte du syndicat SGP police au micro de RTL.
"Quand on a à faire à des petits groupes de casseurs extrêmement violents et qu'il faut éventuellement aller les interpeller ou les empêcher de commettre un certain nombre de dégradations, il faut que les unités un peu légères qui sont envoyées, je pense notamment aux brigades anti-criminalité, soient en mesure de se défendre. On a eu par exemple au mois de février, à Nantes, des manifestations extrêmement violentes dans lesquelles on a eu des dizaines de policiers blessés".
Dans sa démarche, Jacques Toubon est accompagné d'une dizaine de personnes blessées parfois gravement par des tirs de flashball. Il y a quelques mois, un premier policier a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir fait usage de son arme intermédiaire.
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