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Institutrice poignardée : la suspecte "n'a pas conscience" de son acte, dit son avocate

RÉACTIONS - L'avocate de la meurtrière présumée de l'institutrice explique que personne ne comprend le geste de sa cliente. Même cette dernière semble ne pas réaliser la gravité de son acte.

Parents et enfants sont venus déposer des fleurs devant l'école Edouard Hériot d'Albi (Tarn), le 5 juillet 2014, en hommage à une institutrice poignardée

Crédit : REMY GABALDA / AFP

Institutrice poignardée à Albi : "Elle n'a pas conscience", dit l'avocate de la meurtrière présumée

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Durant tout le week-end, parents et enfants sont venus déposer des fleurs à l'école d'Albi (Tarn), où une institutrice a été poignardée à mort, vendredi 4 juillet.

La meurtrière présumée, une mère de famille de 47 ans, a été mise en examen pour assassinat. Elle a été placée en hôpital psychiatrique. Pour son avocate, Me Pauline Godet, les motivations de la suspecte restent inconnues.

L'avocate attend le rapport des médecins

"Je pense qu'elle n'est pas en mesure d'expliquer son acte, explique-t-elle. Elle n'a pas conscience... C'est vraiment un drame qui nous dépasse. Parce que c'est une personne qui de toute évidence est malade."

À défaut de pouvoir obtenir des informations de la part de sa cliente, l'avocate attend le rapport des médecins : "Je crois vraiment que c'est la médecine qui va pouvoir éclaircir ce qui s'est passé et nous permettre à nous, avocats et magistrats, de comprendre."

Une institutrice engagée auprès d'une famille de sans-papiers

Une marche blanche est prévue ce lundi à 18 heures pour rendre hommage à l'enseignante. "Ce n'est pas facile", explique Sylvie, une de ses collègues qui témoigne de l'engagement qu'avait l'institutrice pour les familles défavorisées.

"Fabienne n'était pas une héroïne. C'était simplement une enseignante concernée par sa mission avec peut-être un petit plus dans sa façon d'être attentive aux familles, raconte-t-elle. Lorsqu'une famille de cinq enfants se retrouve à la rue, des demandeurs d'asile déboutés qui ne peuvent pas repartir dans leur pays malgré les complications qui les attendent ici, eh bien elle avait choisi de les accompagner, de veiller sur eux."