Killian, l'adolescent qui avait ouvert le feu en mars 2017 dans son lycée de Grasse (Alpes-Maritimes) est susceptible d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, un an après la fusillade qui avait fait cinq blessés, a appris l'Agence France-Presse, vendredi 2 mars auprès du parquet. Le ministère public s'oppose à cette libération.
"Le juge des libertés et de la détention n'estime pas nécessaire de le garder en détention. C'est une décision à laquelle nous n'avons bien évidemment pas adhéré au regard de la gravité des faits", a indiqué à l'AFP Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. "Le parquet fait appel en espérant que la chambre de l'instruction puisse se réunir avant l'expiration du mandat de dépôt" le 18 mars, a-t-elle ajouté.
Mis en examen pour "tentatives d'homicide", cet ancien élève du lycée Alexis-de-Tocqueville, avait fait irruption le 16 mars 2017 dans son établissement, déterminé à tuer une dizaine de camarades. Il est incarcéré depuis au quartier des mineurs de la prison de Grasse. Né en novembre 2000, issu d'une famille sans histoire et fils aîné d'un conseiller municipal de sa ville, il avait 16 ans au moment des faits.
Ses parents avaient consulté un psychiatre quelques mois auparavant, inquiets de sa propension à être attiré par les armes ou les films d'action. Son geste, qui a fait craindre une attaque terroriste aux premières minutes du drame, a constitué une première. La France a jusqu'à présent été épargnée par les tueries commises dans des établissements scolaires que connaissent les États-Unis depuis les années 1980.
À Grasse, le pire avait été évité grâce au courage du proviseur qui s'était interposé face à l'adolescent armé qui l'avait blessé d'une balle de 22 long rifle dans le bras. Un autre jeune homme, devenu majeur, est aussi en prison depuis les faits. Extérieur au lycée et complice présumé, il est soupçonné d'avoir apporté les armes dans un sac à l'heure du déjeuner à Killian, venu en cours le matin.
"Les armes avaient une origine familiale", a précisé la procureure. "Sur les difficultés du jeune, il n'y a rien qui démontre qu'il ait été victime d'un harcèlement, comme il le dit". "L'instruction n'est pas terminée mais pas loin de l'être", a-t-elle ajouté, tablant sur une communication au parquet "d'ici l'été" après une possible reconstitution. La juge d'instruction cherche à savoir qui était éventuellement au courant du projet et aurait pu, ou non, l'empêcher.
Selon la procureure, la sécurité de l'établissement est en revanche hors de cause "sauf à mettre un surveillant devant chaque pan de grillage" car "le mineur mis en cause indique qu'il n'a pas pénétré par la voie normale" mais par effraction. Après avoir récupéré les armes, il avait pénétré dans l'établissement par un grillage.
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