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Evry : Sursis requis contre deux frères qui avaient agressé les secours
Six et dix mois de prison avec sursis ont été requis devant le tribunal contre deux frères qui avaient agressé les secours.
Six et dix mois de prison avec sursis ont été requis mercredi devant le tribunal correctionnel d'Evry contre deux frères respectivement âgés de 24 et 31 ans qui avaient agressé les secours venus assister leur mère en juillet à Brunoy (Essonne).
Les faits remontent au 31 juillet au petit matin, quand les pompiers sont appelés au secours de la mère de cette famille de six enfants, âgée de 61 ans et en détresse respiratoire. Plutôt que de la transporter à l'hôpital, ils décident, à la demande du Samu, d'attendre sur place l'arrivée d'un médecin.
Un "déchaînement de violence "
Mais l'aîné des prévenus s'énerve et les menace: "Ferme ta bouche, je vais t'éclater. Ma mère est en train de crever et vous ne faites rien", dit-il à l'un d'entre eux. "Toi aussi je vais te défoncer, comme ton pote", lance-t-il à un autre. Les policiers sont appelés en renfort. Avant de quitter les lieux, les policiers réclament l'identité des parents. Les deux frères s'y opposent. La situation dégénère.
Bilan de l'échauffourée: cinq policiers blessés, victimes de coups de poing au visage et de coups de pieds. Une incapacité temporaire totale (ITT) de 30 jours est délivrée à l'un d'entre eux. "On essayait de menotter (l'aîné), on n'y arrivait pas", a assuré un policier.
Des faits reconnus en garde à vue
Ce dernier, qui comparaissait libre comme son frère, s'est pour sa part vu délivrer une ITT de 15 jours. "Je me suis retrouvé au sol tout de suite. Je n'ai pas compris", a-t-il affirmé.
"En me débattant, j'ai peut-être involontairement porté des coups. Mais le déchaînement de violence était tel...", a ajouté cet homme déjà condamné à six reprises entre 2003 et 2007, notamment pour des violences. "Il fallait agir rapidement, dans les 10 minutes, sinon elle risquait de mourir", a-t-il dit. "Elle vomissait du sang", a repris son cadet.
Il est reproché à ce dernier, étudiant en master de journalisme, d'avoir étranglé un agent de la BAC et d'avoir frappé une policière au visage, des faits reconnus en garde à vue, mais plus lors du procès. "Si j'ai donné un coup, ça a été involontaire", a-t-il affirmé.
