Mort d'Émile : vêtements retrouvés, fractures sur le crâne… ce qu'il faut retenir des annonces du procureur

Trois jours après avoir retrouvé les ossements du petit Émile, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blanchon, a tenu une conférence de presse pour faire le point sur l'enquête.

"Le crâne présente de petites fractures et des fissures post-mortem. Aucun traumatisme ante mortem n'a été observé. Le crâne présente des traces de de morsures, probablement causées par un ou des animaux", a-t-il révélé concernant les premiers résultats de l'analyse des ossements.

"À environ 150 mètres du lieu de la découverte du crâne", les enquêteurs ont retrouvé les vêtements que portait la victime le jour de la disparition : "un T-shirt, ses chaussures et une culotte". Ces éléments doivent encore être analysés.

Si tous ces éléments ne permettent pas, à ce stade, de privilégier une thèse, l'enquête se poursuit.

Pour reconstituer la scène, les enquêteurs utilisent la méthode du "double numérique". Grâce à trois drones déployés sur le Haut-Vernet, les gendarmes numérisent en 3D la zone, par la prise de nombreux clichés et vidéos.

Mort d'Émile

Mort d'Émile : qu'est-ce que "le double numérique", méthode utilisée pour reconstituer la scène ?

Les vêtements de la victime ont été retrouvés lundi à proximité du crâne et doivent être analysés pour tenter d'en savoir plus sur les circonstances de sa mort. "Ils vont d'abord essayer de trouver des traces génétiques, vérifier s'il n'y a pas eu des traces de sang, vérifier si c'est du sang d'Émile ou d'une tierce personne. On va aussi vérifier si les vêtements ont subi des coupures, ça peut arriver, des lacérations par exemple. On va aussi vérifier si les vêtements comportent des végétaux, comme de la terre, qui proviennent bien de l'endroit où on les a retrouvés", explique Bernard Boulloud sur RTL.

"On a va tout analyser de manière à e qu'on vérifie si le corps a été transporté là ou si le corps est bien tombé là par accident et qu'il y est resté depuis juillet", poursuit-il. "Les experts ont les moyens scientifiques pour faire parler les vêtements, même un tout petit bout de textile leur suffit dans certains cas."

Les invités de RTL

MORT D'ÉMILE - Bernard Boulloud est l'invité de RTL Bonsoir

02/04/2024 à 18:51 — 13m48s

Le procureur de la République d'Aix-en-Provence a dévoilé que des traces de morsures avaient été retrouvées sur le crâne du garçon, ce qui peut laisser croire qu'il a été déplacé par des animaux sauvages. "C'est quelque chose de très fréquent. Quand on laisse à corps à même le sol, au bout de quelques semaines, les ossements sont déplacés par les animaux", confie Bernard Boulloud, avocat spécialiste des affaires de disparition, invité sur RTL.

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MORT D'ÉMILE - Bernard Boulloud est l'invité de RTL Bonsoir

02/04/2024 à 18:51 — 13m48s

Chute mortelle, intervention d'un tiers, enlèvement, meurtre… "Aujourd’hui, aucune hypothèse n’est encore privilégiée entre la chute ou l’homicide. L’enquête va se poursuivre avec la même intensité", assure le procureur Jean-Luc Blanchon.

On a traité et vérifié 1.696 signalements , onze autres signalements sont en cours de traitement aujourd'hui", a annoncé de son côté le colonel Christophe Berthelin, le commandant de la Section de recherche de Marseille.

"On a mené 157 auditions. En termes de données numériques, on a recueilli un million de pages que nous devons étudier. On a travaillé sur près e 1.000 personnes titulaires de lignes téléphoniques qui étaient présentes à proximité du Haut Vernet au moment des faits. On a procédé à des analyses sur 500 prélèvements et scellés", précise-t-il.

Les résultats "même partiels" des analyses en cours sur les effets du garçon ne sont pas disponibles à ce stade, annonce le procureur de la République d'Aix-en-Provence.

"En revanche, les premières analyses du crâne ont permis de révéler les informations suivantes. Le crâne présente de petites fractures et des fissures post-mortem. Aucun traumatisme ante mortem n'a été observé. Le crâne présente des traces de de morsures, probablement causées par un ou des animaux. Une maxillaire est absente, sans qu'on puisse savoir aujourd'hui si cette maxillaire s'est arrachée naturellement ou sous la force d'une traction. L'aspect des os et des dépôts sur ces os permettent d'affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis et qu'ils ont été exposés longtemps aux variations météorologiques et aux intempéries. Enfin, ces seuls os ne permettent pas de dire quelles sont les causes de la mort d'Émile".

Le long d'un ruisseau près du hameau, "ont été retrouvés par les enquêteurs hier (lundi), en contrebas du chemin, à environ 150 mètres du lieu de la découverte du crâne, certain vêtements que portait Émile le jour de la disparition : un T-shirt, ses chaussures et une culotte", a annoncé le procureur.

"Pendant cette deuxième phase de recherches et d'investigations, ont été employées des drones et des chiens spécialisés dans la recherche de cadavres dont je peux dire avec certitude que eux n'ont pas couvert la zone dans laquelle les ossements d'Émile ont été retrouvés le 30 mars dernier", a déclaré le procureur lors de sa conférence de presse.

À cette heure nous ne pouvons affirmer si le corps d'Émile était d'ores et déjà présent dans la zone couverte par les recherches entreprises initialement et que, s'il s'y trouvait, il aurait été découvert", a-t-il ajouté. "Si le lieu de la découverte du crâne d'Émile est bien située dans le périmètre des recherches opérationnelles des premiers jours, je ne peux affirmer que chaque mètre carré été foulé par un membre des équipes de recherches".

Pour mener leurs recherches, les enquêteurs ont reçu le soutien de deux équipes du centre national cynophile de Gramat (Lot), avec des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains.

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01/04/2024 à 19:00 — 06m03s

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02/04/2024 à 12:26 — 04m46s