DOCUMENT RTL - "Violeur de Tinder" : "Pendant toutes ces années, on pensait être seule", confie une victime

DOCUMENT RTL - Salim Berrada, l'ex-photographe de mode qui attirait ses victimes via des messages en ligne sur les réseaux sociaux, surnommé le "violeur de Tinder", a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Une des victimes réagit au verdict en exclusivité sur RTL.

Photo d'illustration de la balance de la Justice

Crédit : AFP / DAMIEN MEYER

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

C'est l'image forte à retenir de ce procès : ces plaignantes qui se lèvent, applaudissent, crient "merci" puis se serrent dans les bras.

Après deux semaines d'audience, vendredi 29 mars, le "violeur de Tinder" a été condamné par la Cour criminelle de Paris à 18 ans de réclusion. Salim Berrada, ex-photographe de 38 ans, a été reconnu coupable de douze viols et trois agressions sexuelles. "18 ans pour des faits de viol, c'est rarissime. Les viols en assises, c'est rarissime. C'est vous dire qu'il a poussé le bouchon très loin malheureusement", réagit une des victimes au micro de RTL.

L'homme attirait ses victimes sur les réseaux sociaux et les sites de rencontres. "Pendant toutes ces années, on pensait être seule. On a passé des années seule. Et là, d'un coup, on rencontre des sœurs, des sœurs de douleur, qui non seulement ont vécu la même chose mais au même endroit, avec la même personne. C'est indescriptible", poursuit cette femme.

"J'y croyais à moitié"

Cette victime évoque un "long combat", un combat "de huit ans". "Aujourd'hui, c'est quelque chose d'être enfin crue, enfin entendue. J'y croyais à moitié." Et de poursuivre : "Ce qui est malheureux, c'est qu'il faut être 20 femmes, raconter exactement la même chose contre un seul homme."

"Ça va ouvrir la porte à de nouvelles choses", espère-t-elle, notamment sur la manière dont "la police traite les plaintes", sur "les procédures pas toujours adaptées, indécentes... Faut que ça bouge".

La rédaction vous recommande