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Disparus de Mirepoix : début du procès "des amants diaboliques de l'Ariège"
La cour d'assises de Foix en Ariège s'apprête à juger Marie-José Montesinos et de Jean-Paul Vidal. Les deux amants sont jugés pour le double meurtre de Christophe Orsaz et de sa fille Célia.
Le palais de justice de Foix où se tient le procès de Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal.
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
Une affaire qui a déjà son titre à la chronique judiciaire. Ce vendredi 17 novembre, le procès des "amants diaboliques de l'Ariège" s'ouvre à la cour d'assises de Foix. Marie-José Montesinos est accusée d'avoir tué son ex-compagnon et la fille de cet homme, avec la complicité de son amant.
Le seul mobile invoqué est celui de la vengeance amoureuse. Avec un scénario très minutieux, mis au point pendant des mois : l'accusée avait acheté deux téléphones prépayés, anonymes. Elle avait également repéré le hameau avec la fosse septique où Christophe Orsaz agonisa. Jean-Paul Vidal avait alors donné rendez-vous à la victime et, caché dans une grange, le couple l'avait attendu avec deux barres de fer.
Sur place, ils ont frappé leur victime à la tête à neuf reprises. Célia Orsaz, qui accompagnait son père, fut la témoin malheureuse du drame. Marie-José Montesinos aurait alors dit à Jean-Paul Vidal : "Si elle parle, tu ne reverras plus tes enfants". La jeune femme fut alors tuée d'un coup de fusil à bout portant.
Le débordement d'une vengeance ?
Aujourd'hui, les deux accusés se renvoient la faute, Jean-Paul Vidal estimant avoir été manipulé. Marie-José Montesinos voulait se venger de son ex-compagnon et avait rédigé de faux messages et de fausses lettres anonymes pour faire croire à son amant que Christophe Orsaz les menaçait.
"Ok ils reçoivent des courriers de menace, je peux comprendre que cela soit désagréable. Mais on ne va pas tuer la personne !", s'insurge Sandrine Orsaz, la sœur et tante des victimes. "Et puis il n'en a pas tué qu'une, il en a tué deux ! Et il a tué une gamine de l'âge de sa fille...", poursuit-elle.
Au procès, Marie-José Montesinos va tenter d'expliquer qu'elle n'envisageait de ne donner qu'une "correction" à Christophe Orsaz et que Jean-Paul Vidal est allé trop loin.
