Deux TGV Paris-Nice et Nice-Paris ont été stoppés plusieurs heures dans la nuit de samedi à dimanche à cause d'une rupture d'alimentation électrique survenue sur une portion de caténaires de 7 km situé dans le secteur de Cuers (Var).
Selon les premières constatations des caténairistes et des gendarmes, des tirs de carabine sur des isolateurs de caténaires seraient à l'origine de la panne.
"La SNCF va porter plainte, 2.300 voyageurs immobilisés, ça n'est juste pas acceptable", a indiqué une porte-parole de la SNCF. "Même si cet incident n'est pas du fait de la SNCF, les voyageurs seront remboursés à 200%".
La nuit "a été difficile pour les voyageurs et pour les cheminots", a-t-elle expliqué, soulignant que la gestion de l'incident avait été compliquée par le contexte de grève. "On ne peut pas écarter, ni valider quelque hypothèse que ce soit", a tempéré la compagnie de gendarmerie d'Hyères, en charge de l'enquête.
"Plusieurs poteaux (soutenant les catenaires) ont été touchés" et "un témoin a entendu un claquement et vu un arc électrique", a précisé un gendarme. Ce claquement a été dans un premier temps "assimilé à un coup de feu", mais "avec le recul" et l'"audition du témoin", il pourrait simplement s'agir du bruit provoqué par le dysfonctionnement électrique.
"Cela fait maintenant presque 4 heures que nous sommes à l'arrêt dans un train bondé où tout le monde n'a pas de place assise, parce qu'en raison de la grève beaucoup de gens se sont rabattus sur ce dernier train à destination de Paris", avait expliqué à Var Matin une jeune passagère qui souhaitait rejoindre Paris.
"Il y a eu une bagarre, des gens se sont disputés pour des bagages et on attend encore les plateaux repas qu'on nous a promis", avait-elle expliqué. Les voyageurs qui voulaient toujours se rendre à Paris ont été transbordés vers une autre rame "avec des plateaux repas" pour repartir vers la capitale.
"Il a fallu néanmoins passer la zone non électrifiée", engendrant un délai supplémentaire. Les voyageurs sont attendus vers 10h30 à la Gare de Lyon.
La SNCF a dépêché des motrices diesel et remorqué les deux rames vers Nice, où elles sont arrivées vers 3h du matin. La SNCF avaient mis à disposition des passagers qui le souhaitaient des taxis.
En raison du mouvement national de grève, le premier TGV est prévu dans la journée de dimanche vers 12h, heure à laquelle la ligne devrait être de nouveau opérationnelle, a précisé la compagnie ferroviaire.
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