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Condamnation à perpétuité : "Ça ne doit pas changer", dit la mère d'une victime de Pierre Bodein
REPLAY - Françoise considère que le meurtrier de sa fille n'est pas légitime à faire appel à la CEDH pour contester sa condamnation à la perpétuité incompressible.
Pierre Bodein aux côtés de son avocat Renaud Bettcher , au tribunal de Grande Instance de Colmar, le 2 octobre 2008 (archives)
Crédit : AFP / FREDERICK FLORIN
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) se penche ce jeudi 13 novembre sur la réclusion à perpétuité incompressible, la plus lourde condamnation du système pénal français. Instaurée en 1994, elle n'a été prononcée qu'à l'encontre de quatre criminels.
Pierre Bodein, dit "Pierrot le fou", considère que la peine à laquelle il a été condamné en 2007 va à l'encontre de la CEDH, opposée aux traitements inhumains et dégradants. Françoise, la mère de Julie, l'une de ses victimes âgée de 14 ans, réagit à cette demande.
Sa condamnation est le résultat de faits atroces (...) Je ne vois pas très bien pourquoi on le remettrait en cause
Françoise, la mère de Julie
"Il a volé la vie de ma fille, Edwige et Jeanne-Marie (...) Sa condamnation est le résultat de faits atroces (...) Je ne vois pas très bien pourquoi on le remettrait en cause (...) C'est ferme et définitif et ça ne doit pas changer, estime-t-elle. Je n'ai pas d'espoir non plus de revoir Julie. Ils pensent à mon espoir à moi ? Combien de fois je me pose la question : que ferait-elle aujourd'hui ? Quel métier ? Peut-être que je serais grand-mère, avec un grand bonheur. Et ça, on me l'a enlevé. Il n'a pas d'espoir de sortir, moi je n'ai pas d'espoir de revoir ma Julie. Mais moi, je n'ai rien décidé (...) Moi, je n'ai aucun recours à la CEDH. Moi, on ne m'écoutera pas".
