Alpes-Maritimes : une bande de vigiles et de voleuses démantelée

Les vigiles fermaient les yeux pendant que les voleuses opéraient. Une bande de 22 personnes soupçonnée d'avoir dévalisé 85 magasins des Alpres-Maritimes a été démantelée. Quinze personnes ont été mises examen et six d'entre elles ont été écrouées. Les neuf autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. Cinq vigiles qui travaillaient dans des magasins de Cannes, Nice, Saint-Laurent-du-Var, Grasse et Antibes fermaient les yeux sur les agissements des voleuses, moyennant une obole ou des commandes spéciales, a expliqué le commissaire le chef de la sûreté urbaine, Nicolas Caravokiros.

Les voleurs, un seul homme et seize femmes âgées de 20 à 60 ans, sont pour la plupart des étrangers en situation régulière originaires d'Afrique du nord. Les vêtements et autres articles dérobés dans des grandes enseignes de prêt-à-porter étaient utilisés directement par les voleuses ou revendus. Le préjudice subi, difficile à chiffrer précisément, selon la police, pourrait atteindre "plusieurs centaines de milliers d'euros", a indiqué Nicolas Caravokiros. Des marchandises ont été restituées à 35 boutiques pour un montant de 65.000 euros mais 90% des objets retrouvés ont été détruits la semaine dernière car ils ne comportaient plus d'étiquettes, a-t-il précisé.

L'enquête porte sur des faits remontant à avril 2013 mais certaines voleuses ont admis travailler ainsi à plein temps depuis plusieurs années, pouvant gagner jusqu'à 600 euros par semaine avec leurs larcins, a souligné le chef de la sûreté. En octobre, l'interpellation d'un premier vigile et d'une voleuse à Cannes avait mené les enquêteurs sur la piste de la bande. Lors des perquisitions des sacs en aluminium, permettant d'éviter le déclenchement des systèmes antivols des magasins, avaient notamment été saisis.

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